En RDC, la bataille pour la présidence de la Commission électorale nationale indépendante inquiète la société civile. De nombreuses associations mettent en demeure l’Assemblée nationale. Dans une déclaration publiée hier vendredi, 116 organisations se présentant comme des « forces sociales » exigent la convocation d’une plénière de l’Assemblée nationale dans les 72 heures à compter de lundi.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda Muzembe
Cette plénière devrait examiner les conclusions de la commission parlementaire et entériner la nomination des quinze membres de la Céni. Les « forces sociales » estiment que le processus pour la mise en place du bureau de la Céni a trop traîné, et que ce retard risque de perturber le calendrier électoral.
Pourtant, explique le communiqué publié par ces « forces sociales », les différentes composantes impliquées dans ce processus ont déjà déposé les listes de leurs membres respectifs et une commission paritaire a été instituée au sein de l’Assemblée nationale pour examiner ces candidatures.
Et les catholiques ?
Le texte n’évoque pas, cependant, la position des catholiques et de l’Église du Christ au Congo, qui demandent l’arbitrage du chef de l’État dans la désignation du président de la Céni, ni le fait que l’opposition FCC et Lamuka attendent, de leur côté, le déblocage de cette question pour éventuellement soumettre leurs listes de candidats.
Pour les organisations qui se présentent comme les « forces sociales » de RDC, les actions qu’elles envisagent sont destinées à barrer la route « au complot de dialogue et de glissement ». Sous-entendu qui viserait reporter les élections prévues en 2023. Le communiqué évoque des structures, sans les citer, instrumentalisées « par les forces du mal ».
rfi.fr