Son départ est resté longtemps dans les tuyaux. In fine, il est lui aussi parti comme tous les autres comme cela est de principe dans l’administration publique.
Cette volonté des nouvelles autorités à vouloir tout chambarder, a eu raison d’Aboubacar Makissa Camara, lui aussi.
Ce lundi 12 décembre, tard dans la soirée, un décret du président de la junte, a annoncé le départ du natif de Fria de son poste de Directeur Général des impôts.
Le naturel en lien avec les exigences du service public dans le cadre du principe de la continuité de l’Etat, s’est voulu extraordinaire.
Des jeunes spontanément mobilisés sont allés devant les impôts, pour témoigner à leur bienfaiteur qui s’apprêtait à faire ses valises pour quitter définitivement les lieux, de toute leur reconnaissance.
Encore une fois, une bonne occasion pour les détracteurs de Makissa de le rendre insidieusement responsable de cette action impromptue, désintéressée et inétendue.
Cet autre agissement qui est l’expression d’une envie de nuire, met l’homme dans une position de défiance vis-à-vis des nouveaux maitres du pays.
Aussi, c’est lui faire nourrir des prétentions à vouloir s’éterniser à son poste, à ne pas digérer la décision de son remplacement. Quelle caricature !
Et pourtant, Makissa devrait être très certainement convaincu que la razzia, le mode de gestion par excellence du moment qui s’en fiche éperdument de la compétence de celui qui est là, n’allait pas le laisser.
En dépit de tout, Makissa s’en va la tête haute avec le sentiment du devoir accompli.
Cela se traduit, incontestablement, par l’accroissement et la sécurisation des recettes fiscales par le biais de dématérialisation des procédures, qui est en soi, une véritable révolution fiscale.
Mognouma