Tout d’abord, nous devons impérativement dépassionner le débat sur la situation malienne et l’aborder avec beaucoup plus d’objectivité et du réalisme. La misère du peuple ne doit aucunement être instrumentalisée.
Aucun soutien nationaliste et panafricaniste aveugle ne doit être exprimé avant de toucher le fond du problème. Certes le peuple malien mérite notre soutien et compassion en tant que peule qui subit les effets collatéraux des décisions incongrues des dirigeants de la Transition.
Comment peut on demander 5 ans supplémentaires pour une transition qui a déjà fait près de 2 ans ? N’est-il pas absurde une telle demande ? Pour faire quoi et quel est le bilan du 18 août 2020 à ce jour ?
Disons nous la vérité, le Mali ne peut pas vivre en autarcie. privilégions le nationalisme intelligent en lieu et place des soutiens aveugles et insincères pour la plupart.
La CEDEAO a incontestablement des manquements et des insuffisances dans les orientations et prises de certaines décisions qui doivent être revues pour les adapter aux réalités du moment, mais le cas malien est un cas d’école et mérite des résolutions fortes pour contraindre les putschistes à revenir à la raison afin de remettre le grand Mali sur le trajectoire de la démocratie.
Toutes les entités ou acteurs maliens qui ont pris part aux Assises Nationales de la Refondation (ANR) du 13 décembre 2021, et qui ont d’une manière ou d’une autre contribuer à la proposition des 5 ans supplémentaires doivent mesurer leurs responsabilités face à l’histoire. Les conclusions de ces assises sont loin d’être l’émanation du souverain peuple du Mali.
Si nous aimons le Mali, ayons le courage de dire d’abord la vérité aux Autorités de la Transition malienne que ce combat ne doit se faire ni par le muscle, ni le cœur mais plutôt par le cerveau. C’est la seule façon à mon sens de redonner à cette grande et héroïque Nation toute sa dignité.
Que Dieu veille sur le MALIBA et éclaire ses dirigeants et ceux de la CEDEAO.
Amen !
Dorah Aboubacar Koita