La cadre de concertation et de dialogue inclusif a été officiellement lancé ce lundi 27 juin 20222 à Conakry, sous la haute autorité du premier ministre chef du Gouvernement de la transition. En attendant les débats de fond, la démarche du PM Mamadi Béavogui , est saluée par bon nombre d’acteurs de la vie politique et sociale. C’est le cas par exemple du président de l’Union des Démocrates et Citoyens de Guinée (UDCG) et Secrétaire Général de la coalition la Guinée Gagnante. Ce jeune leader dont sa formation politique a été créée le 24 juillet 2020, estime que tous les guinéens doivent venir au tour de la table de dialogue pour débattre de nos problèmes pour bonheur de la nation. Pour Mamadou Lamine DIALLO, la volonté qu’affiche le PM rassure déjà le peuple de Guinée s’il n’y aucun agenda caché du gouvernement.
« La leçon que j’ai tiré de cette situation est que, tous les guinéens devraient accepter le dialogue. Parce qu’au moins il y a une volonté du premier ministre qui propose une correction au précèdent cadre de concertation rejeté hier par des partis politiques notamment : le G58 et les autres alliances telles que le RPG Arc-en-ciel. Aujourd’hui, si le premier ministre a choisi de réunir le peuple de Guinée, ou les partis politiques et la société civile autour de la table, c’est que nous pouvons espérer que si le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) collabore et que le président colonel Mamadi Doumbouya accepte de respecter son premier discours du 05 septembre en appuyant le premier ministre dans l’action qui va être faite, nous allons avoir les débats qui vont être difficiles mais, c’est certes possible que nous parvenions à passer cette transition avec honneur pour le peuple de Guinée », a tout d’abord déclaré Mamadou Lamine DIALLO au sortir de salle.
Les dialogues ont souvent échoués en Guinée surtout au temps du président déchu Alpha Condé, mais pour cette fois-ci le président de l’UDCG reste confient.
« On ne peut pas vous dire à 100% qu’on est rassuré au sein de notre coalition mais, nous avons l’espoir. Et cet espoir c’est la doléance que je viens de faire. Il faut que le président du CNRD accepte d’accompagner cette idée qui vient de naître pour que nous ayons un cadre de dialogue vraiment participatif et inclusif de toutes les entités des forces vives de la nation pour qu’ensemble, nous décidions de ce que la Guinée va être dans un bref délai. Cela va nous éviter l’expérience du Mali et du Burkina Faso », a indiqué le Secrétaire Général de la coalition la Guinée Gagnante.
Interrogé par un des reporters de lengo224.com sur les actions de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), Mamadou Lamine DIALLO n’a pas passé par quatre (4) chemins, et sa réponse est claire.
« La démarche de la CRIEF doit continuer. Je crois que la seule chose que cette transition nous a donné de grand, c’est la création de la CRIEF. Et cette CRIEF va vers la moralisation de la gestion des biens publics. Ce n’est pas seulement pour sanctionner ceux qui ont volé hier mais, c’est de dissuader les futurs gouvernants de ne pas jouer avec les biens de l’État. Et donc, nous encourageons la justice de faire strictement son travail dans les règles de l’art pour que la loi soit dite. Ceux qui ont volé la Guinée, qui qu’ils soient, qu’ils soient entendus et qu’ils soient condamnés selon la loi. Et si ceux qui se disent n’ayant pas volé sont accusés à tort, que la justice le prouve et qu’ils soient totalement libérés », a sollicité le président de l’UDCG.
Au cours de ce même entretien, la question liée aux manifestions de rue a été abordée par notre interlocuteur. L’opposant Diallo Mamadou Lamine pense que manifester est un droit mais, de tenir compte de la souffrance actuelle du Guinée.
« Nous devons tenir compte de la souffrance du bas peuple. Les partis politiques qui veulent manifester qu’ils manifestent, les structures qui veulent manifester qu’elles manifestent, mais que les gens n’acceptent plus d’aller à la mort. Parce qu’aller à la mort, c’est de braver cette armée ou cette police qui reçoit des instructions et qui ne réfléchit pas à deux mesures pour exécuter ces ordres. Je crois que si nous entendons dans un esprit de la démocratie, le citoyen guinéen peut gagner parce que la Guinée depuis le temps de Sékou Touré jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas été une petite nation en Afrique. Nous avons été une nation porteuse du flambeau des bonnes actions et donc, on peut garder l’espoir et regarder un peu plus devant », a-t-il martelé.
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