Au terme d’un laborieux décompte des voix, le Parti républicain a repris le contrôle, mercredi 16 novembre, de la Chambre des représentants, selon des médias américains, s’octroyant ainsi un pouvoir de blocage de la politique de Joe Biden jusqu’à la présidentielle 2024.
Après avoir échoué à s’emparer du Sénat, c’est désormais officiel, la chambre de représentants sera contrôlée par le parti républicain. Il aura fallu attendre plus d’une semaine après le jour des élections de mi-mandat, mais ce qui était attendu devient finalement une certitude. En se faisant réélire dans le 27e district de Californie, Mike Garcia apporte à son parti le 218e siège décisif pour la majorité. Décisif, mais pas confortable. La majorité sera courte et divisée, analyse notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.
Cela limite singulièrement la marge de manœuvre et cela aiguise les ambitions. Kevin McCarthy, autre représentant de Californie, s’en est rendu compte. Lors d’un premier vote mardi, il a réussi à rester leader de son parti à la chambre basse. Mais il a dû faire face à la concurrence d’un candidat plus radical que lui, représentant de la frange la plus trumpiste du parti. Il devra donc batailler et convaincre les membres de son propre groupe pour qu’ils lui permettent d’atteindre début janvier le poste dont il rêve depuis des années, celui de speaker, de président de la chambre.
Les divisions sont un peu les mêmes au Sénat qui reste lui sous contrôle démocrate. L’indéboulonnable chef du groupe républicain, Mitch McConnell, a été réélu. Mais il a dû pour la première fois faire face à un adversaire en interne. La frange trumpiste et l’ancien président lui-même l’accusent d’être responsable des résultats décevants de ces élections de mi-mandat pour les républicains chez qui les couteaux sont tirés.
Le président Joe Biden a adressé ses félicitations à ses adversaires politiques, après leur victoire.
rfi.fr