Entre les principes classiques de la communauté internationale et par ricochet de la CEDEAO et les réalités sociopolitiques et historiques du pays , il ya indubitablement des inconnus à appréhender pour mieux résoudre l’équation systémique que pose cette transition. En dépit des secteurs vitaux deliquescents de ce pays , des enjeux géopolitiques et des intérêts internationaux , il faut faire remarquer aussi et malheureusement que les acteurs sociopolitiques internes sont profondément divisés non pas obligatoirement à cause des intérêts du peuple mais le plus souvent pour des questions subjectives et personnelles.
Cette situation de crise ne doit pas faire oublier au médiateur et aux acteurs sociopolitiques majeurs que:
√ 1- Les secteurs vitaux du pays sont profondément deliquescents depuis plusieurs décennies.
√ 2- L’option transitionnelle normative est indubitablement celle longue de plus de 2 ans si les stratégies de conduite sont efficaces et efficientes.
√ 3- Les réformes douleureuses à induire et à poursuivre ne sont pas de nature à créer et stimuler une solidarité agissante de tous les acteurs sociopolitiques en terme de durée et de stratégie de conduite de cette transition. √ 4- Le peuple guinéen peut vouloir les changements profonds mais cesse de les accompagner dès lors qu’il sent les effets douleureux sur son quotidien longtemps mal en point.
√ 5- Toute transition est une forme de crise systémique pour un État en terme aussi bien économique que politique et par ricochet pour supporter une durée de plus de 3 ans, il faut de la stratégie et de la méthode appuyées par des ressources pertinentes . etc. En dépit de tout ce qui précède,j’estime donc que cette médiation ne réussira que si au delà d’une entente de forme entre les acteurs sociopolitiques, la durée et la stratégie décidées sont en adéquation avec l’aboutissement en fin de transition à un État démocratique viable.
Coach Aimé Stéphane MANSARE