En Afrique du Sud, tous les moyens sont bons pour amener les vaccins aux populations, à commencer par les chemins de fer. Un train de la compagnie publique Transnet, le « Transvaco », a été converti en centre de vaccination, afin de pouvoir atteindre les zones plus reculées du pays.
Avec notre envoyée spéciale à Springs, Claire Bargelès
À une heure de Johannesbourg, en entrant dans la gare de Springs, laissée à l’abandon, on s’attend à ne trouver que de vieilles rames de trains délabrées. C’est pourtant ici que stationne le Transvaco et ses compartiments refaits à neuf.
Paballo Mokwana est la responsable de cette clinique sur rails. « Voici l’un des wagons, guide-t-elle. Il est équipé de nos frigos et congélateurs pour conserver les vaccins. Et ici, c’est une zone dédiée aux urgences. Un peu plus loin, il y a six compartiments pour que nos employés puissent administrer le vaccin aux patients. »
Sur le quai, une poignée de personnes attendent leur tour. Parmi elles, Sandile, 39 ans. « Je faisais mes courses juste à côté, et j’ai entendu dire que c’était assez efficace et rapide, donc c’est très pratique pour moi. Il faut le faire. La vie a changé, et il faut s’habituer à cela maintenant », explique-t-il.
Deux autres trains
Cette rame a été conçue sur le modèle de deux autres trains médicaux, qui parcourent le pays depuis près de 30 ans pour apporter des soins dans les zones reculées. Un système idéal pour la vaccination, selon Paballo Mokwana : « Nous pouvons ainsi amener le vaccin directement aux communautés. Et la plupart du temps, là où il y a une gare, il y a aussi une station de taxis collectifs ou de bus, et les patients ont donc facilement accès au train. »
Avec une centaine de vaccinations par jour, le rythme est ici assez lent, mais les médecins du rails espèrent attirer plus de personnes dans la région du Cap-Oriental qu’ils sillonneront jusqu’en décembre en changeant de gare toutes les deux semaines.
Un peu moins de 10% des Sud-Africains ont pour l’instant été complètement vaccinés, alors que le pays ne connait désormais plus de pénurie de doses et que tous les adultes peuvent se présenter dans les centres.
rfi.fr