Un sommet extraordinaire des chefs d’États de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’ouvre dimanche 7 novembre à Accra, au Ghana. Il sera consacré à la situation en Guinée et au Mali, où des militaires ont pris le pouvoir via un coup d’État. Parmi les enjeux, d’éventuelles sanctions, ciblées ou économiques.
Avec notre envoyé spécial à Accra, Serge Daniel
Les chefs d’État de la Cédéao partagent la même préoccupation : il faut un retour à un ordre constitutionnel en Guinée et au Mali, avec l’organisation d’élections transparentes. Mais comment y parvenir ?
En quelques mois, il y a eu deux coups d’état au Mali, un en Guinée. Deux lieutenant-colonel à la tête des deux pays, deux transitions politique en cours.
À Accra, les discussions vont notamment tourner autour de la durée du pouvoir militaire dans les deux pays. À Conakry, contrairement à Bamako, il n’y a pas de véritable front anti-junte avec des manifestations. Mais dans les deux pays, il faut tourner la page, insistent les interlocuteurs.
Dans la capitale malienne, le chronogramme qui fixait à fin février 2022 l’organisation des élections présidentielles et législatives est quasiment caduc. Car le gouvernement malien entend, avant de fixer de nouvelles dates, organiser des « Assises nationales ». Mais une partie de la classe politique a déjà annoncé qu’elle boycottera ces « Assises ».
L’autre enjeu de la rencontre d’Accra est de savoir si des sanctions vont être adoptées à l’encontre du Mali et de la Guinée. Et si oui, si elles seront économiques ou ciblées, donc contre des individus spécifiques.
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