L’idée est née d’un partenariat noué entre la ‘’Jeunesse Engagée pour le Développement Durable’’ (JEDD) basée au pays des hommes intègres . Une collaboration qui a facilité la mise en place d’un projet dont le financement va s’étendre à plus de quatre(4) millions de francs CFA . C’est la Fondation Bénie à sa tête Mme Bénie Nasayon Kouyaté qui finance ledit projet. Cette activité a favorisé à la formation de 35 femmes et compte toucher plus de 7000 femmes issues des 13 provinces du Burkina Faso. Lors d’un entretien téléphonique accordé à notre média depuis le pays de Thomas Sangara, M. Dianda Soumaïla, promoteur de ladite structure, a donné le bienfondé de cette relation née en 2019, avant de parler de cette Association, ses missions et les perspectives.
www.lengo224.com: tout d’abord, dites-nous qui êtes-vous et parlez-nous de votre Association ?
Monsieur Dianda Soumaïla : la Jeunesse Engagée pour le Développement Durable (JEDD), est une Association née en 2018 de la volonté des jeunes, suite à des multiples réflexions. L’objectif est de définir ensemble et multiplier les efforts individuels afin de bâtir un monde merveilleux, là où le jeune, le vieux et la vieille mangent dans une même assiette afin de donner des conseils allant dans le sens de notre thématique.
Vous nouez aujourd’hui un franc partenariat avec Bénie Fondation à travers sa fondatrice, dites-nous dans quel domaine intervient la JEDD?
Comme domaine d’intervention, la JEDD opère dans l’environnement et le développement durable. Pourquoi le choix des deux thèmes, parce que nous savons que l’environnement est inclut dans le développement durable. C’est pour cette raison que vous verrez dans sur notre document légal, nous avons détaché en premier lieu l’environnement car nous savons que tant que vous n’avez pas un environnement propice, vous ne pouvez pas intégrer autre chose. Bien que nous avons privilégié ce domaine, mais notre Association a la possibilité d’intervenir dans d’autres couches liées au développement durable, vu le document officiel que la JEDD détient.
Quelle est la genèse de vos relations avec Bénie et qu’est-ce qui a motivé ce partenariat ?
Le partenariat est né d’une volonté élargie. Il faut noter que Mme Bénie Nasayon KOUYATE avec sa vision très large , a eu une ambition d’implanter sa fondation au Burkina à travers ma modeste personne ainsi que d’autres. Nous avions tenté d’installer la fondation mais vous savez en Afrique aussi il y a toujours des difficultés parce que les gens n’ont pas la même manière de voir les choses, d’où l’échec d’installation de la fondation par l’effort conjugués de certaines personnes de mauvaise volonté. A travers cela, Mme Bénie a jugé bon d’échanger avec ma moi dans le cadre d’un partenariat qui nous donne plusieurs ouvertures sur un certain nombre d’activités, vu déjà qu’on avait la vision de mettre Bénie Fondation au Burkina Faso et que j’étais parmi ces membres dont beaucoup ne s’entendaient plus avec elle, et que si je devenais le premier responsable de l’ONG au compte de notre pays ça allait être compliqué, Mme Bénie a jugé nécessaire que nous évoluons dans un partenariat signé en 2019. Depuis cette date, nous avons eu à mener ensemble plusieurs activités au Burkina Faso dont entre autres : l’organisation d’une sensibilisation sur des méfaits des ITIC, nouvelles technologie de l’information et de la communication . Nous avons aussi mené une sensibilisation sur les grossesses précoces en milieu scolaire et suivi d’un don des kits scolaires aux meilleurs élèves du lycée le « SEMEUR »et don de parcs à ordures .
En 2021, dans le cadre de ce partenariat, nous avons échangé avec Mme Benie KOUYATE pour voir quel type de projet lui proposer. Elle avait elle-même proposé le don de livres aux femmes. Nous avons jugé aussi bon de trouver un projet de rentabilité pour les femmes parce notre structure englobe plusieurs bases et compte en son sein plus de 7000 femmes, pour 75 groupements dont la plus petite fait 42 femmes et présentée dans 13 provinces du Burkina Faso. C’est vu tout ceci qu’on a dit à madame, un projet portant sur un don alimentaire peut profiter à seulement une population réduite. Au retour, la fondation a dit qu’il n’y avait pas de souci. C’est donc partant de là que avions eu à proposer le projet de la savonnerie à madame la fondatrice. Ce projet a été muri car, nous avions quelque soit notre volonté de former ces femmes, de leur offert les dons, il serait mieux de mettre sur pied des projets générateurs de revenus. C’est là que nous avons monté ce projet avec tous les détails qu’il faut et puis nous avons envoyé à madame Bénie. A ma grande surprise, cela n’a même fait plus de 25 minutes madame a validé ce projet à long terme et a promis l’achat de tous les matériels à cet effet. Long terme parce que c’est un projet qui va continuer tant que les machines seront en bon état, ce qui cadre d’ailleurs avec notre structure qui opère dans le développement durable, qui, tient en compte la situation présente et celle future des populations. Après l’obtention et la présentation officielle de ces machines aux femmes vers le mois de septembre 2021, nous avons proposé à madame de lancer les activités le 08 mars passé à l’occasion de la journée internationale de la femme. En lieu et place d’aller boire et danser avec ces femmes, nous avons préféré fêter cette journée de manière spécifique en organisant la formation d’une semaine afin de leur donner les notions de base en matière de production du savon. Avec le voyage de madame sur la Guinée, elle n’a finalement pas pu être là mais nous avons également bénéficié de son accompagnement pour conduire les activités. Après cette formation, nous sommes rentrés en contact avec elle pour solliciter son partenariat et patronage pour l’activité, chose qu’elle a acceptée.
Veuillez à présent nous parler de vos actions phares déjà menées par votre structure ?
Comme première activité qui cadre avec notre domaine d’intervention qui est l’environnement, c’est celle de contribuer à la promotion du développement durable au Burkina Faso. D’où en 2019 lors du lancement officiel de notre Association, nous avions organisé une activité sur le reboisement qui s’est déroulée le 03 août 2019. Pour commencer nos tous premiers pas avec le reboisement, parce que nous nous sommes dit que le développement d’un arbre cadre bien avec celui du développement durable. Car nous pouvons aujourd’hui planter l’arbre qui peut nous servir en même temps servir nos enfants et arrières enfants. Après cette activité, nous avions fait nos publications sur internet. C’est ainsi que le contact est créé avec beaucoup d’autres ONG.
Nous avions eu à former au départ 35 femmes en technique de fabrication de savons de plusieurs qualités que nous sortons au niveau de notre unité de production. Ensuite, ces femmes ont bénéficié la formation sur la fabrication du savon liquide avec les produits. Aussi les notions de fabrication du savon shampoing mais également la fabrication des pommades. Nous projetons tout également quelques formations pour que ces femmes puissent fabriquer les anti-moustiques, les mayonnaises. Pour l’acquisition des machines au titre du projet sur la saponification installé dans le village Napalgué, situé à environ 150 km de la Capitale, dans la province de Bam, dans le Centre-Nord du Burkina Faso , c’est quelque chose qui nous a coûté plus de mille cinq cent dollars (1500 U$) avec les détails. Au-delà, il faut aussi noter autres dépenses qu’on peut évaluer à mille dollars (1000$). A l’heure où nous sommes, le budget mis dans ce projet peut atteindre les trois milles (3000) à trois mille cinq cent dollars (3500 US), et c’est quelque chose qui ira jusqu’à quatre millions de francs CFA (4 000 000CFA).
Que ’est-ce que vous retenez de la personne de Madame Bénie Nasayon KOUYATE ?
Vous devez comprendre que l’émotion est grande. Vouloir tout dire en vocal, on risque de passer tout le temps ici. Ce qu’il faut retenir, c’est une madame Bénie Nasayon KOUYATE est une fierté internationale. Loin ou en face de vous, je chercherai toujours de vous dire toute la vérité sur elle. Elle est en plus une fierté pour tous les membres de la JEDD et pour ma modeste personne. Une dame dynamique engagée avec une vision élargie. Une dame de foi, voir même une envoyée de Dieu pour la cause des personnes vulnérables. Nuit et jour, elle a été au chevet de notre structure, pendant les moments difficiles et de joie. Lui présenter un projet et retourner avec un sentiment de tristesse n’a jamais été le cas chez elle car, elle vous donne toujours des conseils, des orientations et nous accompagne en fonction de ses moyens.
Alors, c’est pour vous dire que madame la fondatrice n’est plus à présenter au Burkina Faso. C’est pourquoi, elle sera toujours accueillie ici en lui montrant un cœur rempli de joie et d’amour parce qu’elle nous a prouvé à travers ses actes qu’elle n’est pas Guinéenne ou Américaine mais plutôt intègre comme le Burkina Faso l’est. C’est une dame qui doit se sentir fière d’être femme Africaine et de son sang noir. Grâce à sa bravoure, tous les jours que Dieu fait, des femmes des provinces Burkinabés ne font que parler d’elle.
Un mot sur sa fondation à travers la représentation au Burkina Faso ?
Parlant de sa fondation, j’avoue qu’elle a connu de multiples tractations, mais le découragement a été loin de notre visage. Nous nous dit, une vision il faut la protéger afin d’atteindre l’objectif visé. Grâce à Dieu, Bénie Fondation s’est implantée en Afrique. Ça n’a pas été facile en Guinée tout comme au Burkina. Nous avions eues de nuits chaudes ensemble et de milles choses parce que des mauvaises langues nous détruire empêcher l’évolution de cette Fondation. Mais ce qui est important pour l’homme, il faut avoir des visions lointaines. C’est pourquoi je le dit haut et fort que cette dame mérite d’être accompagnée et qu’ensemble on pourra mieux faire.
Vos perspectives Monsieur Soumaïla ?
Comme perspectives, il faut noter que c’est un projet à long terme. Mais notre vision n’est pas seulement de nous limiter à ce projet. Nous comptons élargir encore certains apprentissages dans le cadre de l’autonomisation de la femme en milieu rural parce que, tout le monde n’est pas appelé à suivre uniquement que la formation en saponification. Nous aussi cet autre projet dénommé une femme un poulailler, orienté dans le domaine de l’élevage que nous allons lancer dans les prochains jours. Sur ce, qu’Allah nous donne longue vie, nous protège et nous oriente sur le bon chemin. Je vous remercie.
Entretien réalisé par LENGO22.COM