Opinion-Les chefs d’États de la sous-région, réunis la semaine dernière en assemblée extraordinaire, ont décidé de la désignation d’un Envoyé spécial de la CEDEAO dans ce qu’ils ont appelés, la crise Guinéenne.
Et leur choix s’est porté sur le très controversé Mohamed Ibn Chambas dont l’échec cuisant à remplir les missions similaires, à lui confiées par le passé, rend sceptiques plusieurs citoyens.
Pour rappel, ce diplomate, par-dessus tout très chevronné, devrait être le point focal de l’institution sous-régionale qui redoute un enlisement de situation politique en Guinée.
Le FNDC qui a plaidé pour la désignation d’un émissaire, tout naturellement, avait trop vite jubilé.
La bande à Sékou Koundouno, Ibrahim Diallo et Foniké Mangué, qui a vendu l’initiative sous les lambris dorés de quelques salons présidentiels de la sous-région, à l’occasion de sa tournée, l’a d’ailleurs fait savoir dans un communiqué officiel.
Le CNRD accusé d’être à la botte de ces combattants contre le troisième mandat du Président déchu, a décidé de s’en affranchir, sans toutefois mesurer les conséquences de la décision qu’il doit prendre.
Sans ciller, avec moins de discernement, commente-t-on dans les milieux diplomatiques, le Président de la Transition a rejeté cette désignation ?
Le colonel Mamadi Doumbouya, dans un courrier officiel à l’adresse du Président en exercice de la CEDAO, Nana Akuffo Ado, estime que cette nomination n’est ni opportune, ni urgente. Cela sonne, à priori, comme un divorce d’avec le FNDC qui s’était pourtant réjoui de cette nomination.
Le CNRD qu’on dit imprévisible, continue décidément de surprendre.
Mognouma Cissé