La prise du pouvoir par le CNRD a été perçue par bon nombre de Guinéens comme une occasion de nettoyer les écuries d’Augias, mettre en place un système qui permettrait de corriger les erreurs d’antan et in fine, aller à des élections transparentes, justes et acceptées par tous.
Toutefois, il es loisible de constater déjà que le CNRD prend trop en compte les humeurs de certaines personnes sur les réseaux sociaux.
Des décisions, des décrets, sont ajustés pour plaire à des groupuscules. Parce que d’éternels crieurs ont dénoncé le ‘’deux poids, deux mesures’’, en ce qui concerne l’expulsion de son domicile de l’Ex président de l’Assemblée nationale alors que Cellou Dalein Diallo occupent des domaines de l’Etat, le Premier ministre s’est fendu d’un communiqué pour annoncer que la mesure de récupération remontera depuis… 1958.
Du bluff en fait pour calmer certains esprits. Il semble d’ailleurs que ce communiqué a été pris sans informer le président de la transition.
En fait, le « Premier ministre ne s’est pas référé ». Une attitude qui a failli lui coûter son poste.
Pire, depuis le 5 septembre, des rapports pleuvent au CNRD dénonçant des détournements de fonds (dans des services étatiques) qui n’existent que dans l’imaginaire de leurs rédacteurs.
Du coup, des régies financières sont bloquées, les contractuels sans salaires et le fonctionnement bloqué. Sur facebook et autres blogs, il ne passe pas un jour où l’on ne dénonce pas des gabegies financières actuelles ou d’antan.
A la moindre petite alerte, le CNRD bloque tout, tant pis pour le fonctionnement de l’administration et des services rattachés. Il est bien de dénoncer mais il est surtout bon de vérifier. Car à lire certains rapports, l’on se croirait dans un film.
Et pourtant, ces messieurs recyclés de la Villa 5 qui travaillent pour le CNRD connaissent pertinemment l’administration guinéenne et devraient être en mesure d’expliquer les mécanismes qui peuvent empêcher les déperditions financières.
Le CNRD a donc intérêt à revoir cette partie de sa copie car les règlements de comptes ont déjà commencé. La justice devrait être la boussole de ses actions et non facebook.
En attendant, de petits malins mal inspirés sans la moindre scrupule ont déjà commencé leur chasse aux sorcières à partir de Facebook, le monde virtuel. Dommage!
Baila Bah