Le quota octroyé aux partis politiques pour le choix de leurs représentants au Conseil National de la Transition (CNT) suicide les débats. Une attitude que certains activistes qualifient de jeu d’opportunistes.
Rencontré ce mardi, 16 novembre 2021, le Coordinateur national du mouvement « ELAZOLOGA » Dr Mamadi Onivogui a dénoncé ce comportement avec rigueur. Selon cet acteur de la société civile guinéenne, tous ceux qui minimisent les 15 places octroyés à l’opposition se battent pour leur intérêt personnel.
« Nous avons l’impression que le guinéen n’a pas changé. Si hier il (guinéen) était animé par le combat personnel, avec l’arrivée du CNRD au pouvoir, c’est le combat collectif qu’il faut inculquer dans la tête de tout le monde. Cette affaire de représentants au CNT cause beaucoup de problèmes au sein de l’opposition guinéenne et mêmes des organisations de la société civile. Pour moi, ce sont ceux qui ont fait la prison qui devraient être membres du CNT, parce qu’ils sont allés en prison pour défendre l’intérêt du peuple. Si on voit des problèmes pour le choix des membres, on voit que les gens sont animés par le combat d’intérêt personnel. Les partis politiques n’ont qu’à designer les 15 personnes, on sait qu’il y a plus de deux cent partis politiques en Guinée. On peut ne pas envoyer une personne par parti. S’ils voulaient l’intérêt du peuple, le choix n’allait pas posé de problèmes. Soit ils désignent les partis majoritaires ou les partis minoritaires pour les 15 personnes », a fait savoir Dr Mamadi Onivogui.
Parlant de la société civile, notre interlocuteur déclare que: « pour la société civile guinéenne, je pense qu’il faut qu’on réfléchisse mieux. L’esprit du guinéen devrait changer à une heure de changement. J’invite tous les acteurs qui doivent prendre part à la composition du CNT d’être très sereins. Il y a quatre coordinations régionales , deux pouvaient représenter les quatre. Là-bas aussi, on constate que chacun lutte pour son intérêt personnel », a-t-il déploré.
Pour la réussite de la transition guinéenne, le coordinateur du mouvement « ELAZOLOGA » propose.
<<Il faut d’abord mettre en place une stratégie de changement de comportement pour dire aux guinéens que, nous ne sommes plus à l’étape du combat personnel. Il faut que cette justice là change, pour que quiconque déraille soit devant la justice pour qu’il réponde de ses actes. Il faudrait que les guinéens se considèrent et sachent qu’ils sont d’une même famille. Il faut l’unité, une réconciliation aux partis politiques, la société civile, les ethnies et surtout au niveau de la gestion des choses publiques>> a sollicité Dr Mamadi Onivogui.
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