Ce week-end, l’ancien président ivoirien porte sur les fonds baptismaux son nouveau parti. Laurent Gbagbo a décidé en août de laisser le FPI, qu’il qualifie d’« enveloppe vide » à Pascal Affi N’Guessan. Le FPI est déchiré depuis 2014 entre les partisans d’Affi N’Guessan, président du parti reconnu par la justice, et une frange restée fidèle à Laurent Gbagbo. Ces derniers quittent donc le FPI pour fonder leur propre formation qui – sauf coup de théâtre – devrait s’appeler « PPA-CI ».
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Le « Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire ». Voilà le nom proposé par les commissions qui planchent depuis des semaines sur le fond et la forme que prendra ce nouveau parti. L’emblème choisi par ces commissions figure deux mains entrelacées dans une carte de l’Afrique.
Sur le fond, le nouveau parti s’inscrit à gauche et se réclamera du socialisme et du panafricanisme. Il se dit attaché aux valeurs des droits de l’homme, de la démocratie, de la justice et de la souveraineté. Un nom, un logo, un emblème et des textes qui seront donc soumis à la validation des 1 600 congressistes réunis pendant deux jours à l’hôtel Ivoire à Abidjan.
Simone Gbagbo fédère ses soutiens
Simone Ehivet Gbagbo en sera-t-elle ? La presse ivoirienne croit savoir que non, puisqu’elle serait en voyage. L’ex-première dame, cofondatrice et figure historique du FPI, avait manifesté son mécontentement de ne pas avoir été consultée lors de la mise en place des commissions préparatoires et d’avoir découvert son nom inscrit dans la liste d’un groupe de réflexion. Peu après, elle fédérait ses soutiens au sein d’un mouvement baptisé « MGC », sorte de prélude à un éventuel parti politique.
Toujours est-il que les organisateurs du Congrès du PPA-CI, si son nom est conservé, attendent beaucoup de monde. En marge de la réunion de l’hôtel Ivoire où seront enfermés les cadres, un « village du congrès » a été mis sur pied au quartier Blokoss, à quelques centaines de mètres de là, pour accueillir les milliers de sympathisants et futurs militants.
rfi.fr