Les anciens dignitaires du pouvoir d’Alpha Condé séjournent en prison depuis la semaine dernière et seraient désormais convaincus, que leur détention à la maison centrale pourrait durer aussi longtemps que possible du fait de la volonté d’un homme ou d’une opinion revancharde contre des cadres qu’ils estiment être la cause de leur malheur.
Dans tous les cas, on a encore du chemin à parcourir. Car le procédé est le même depuis longtemps. L’expression d’un acharnement pour une mise sous cloche des adversaires réputés gênants.
En effet, Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et Cie devraient prendre leur mal en patience à leur corps défendant, si tout cela s’avère. Et ça a tout l’air.
Pour preuve, au-delà d’avoir une procédure qui laisse planer des doutes sur les motivations de leur placement sous mandat de dépôt, il serait en outre reproché à ces très anciens proches collaborateurs de l’ancien président, des faits qui n’existent pas. En d’autres termes, leurs dossiers sont vides, nous renseignent leurs avocats et d’autres privilégiés qui sont au fait de la procédure.
C’est le cas par exemple de l’ancien Ministre de la défense détenue pendant qu’il est malade.
Il lui est reproché l’enrichissement illicite avec des preuves tirées par les cheveux.
En effet, là-bas, au purgatoire d’accusation, à la direction des investigations de la gendarmerie et chez le procureur « très spécial » près la CRIEF, l’ancien gardien du temple est accusé de détenir plus d’une centaine de bâtiments répertoriés par les enquêteurs. Parmi la centaine, seulement 4 bâtiments se trouvant tous à Kankan, sont au nom de l’accusé.
C’est-à-dire, que sa propriété n’a été établie que pour ces 4 bâtiments. Toutes les autres propriétés à lui attribuées, ont des titres fonciers au nom des personnes connues et qui existent. Impossible, du moins pour l’heure, de prouver le contraire.
En dépit de la complexité de la démarche que le procureur annonce par contre trop simple. Puis, en dépit de la constitution de preuves d’appartenance de ses bâtiments à Dr Diané, dont le compte bancaire enregistre moins d’un milliard, l’homme croupit impitoyablement en prison.
De ce qui précède, il n’est pas farfelu de conclure à un règlement de compte contre l’homme ou de redouter qu’il soit victime de la condamnation d’une opinion publique passionnée qui a, hélas, l’attention des autorités.
Mognouma