Neuf (9) collectivités locales ont été annoncées dissoutes à travers un décret présidentiel lu sur les antennes de télévision nationale le samedi dernier. Les responsables de ces collectivités sont poursuivis pour mauvaise gestion et des présumés détournements de biens publics.
Dans son intervention sur ce sujet ce lundi 29 août 2022, le vice-président de l’UFDG (parti qui a le contrôle de la commune urbaine de Mamou aussi dissous), a indiqué que la décision est contraire au code de collectivité du pays.
«On est pas dans la jungle. Il faut respecter les lois. Par curiosité, j’ai pris le soin de consulter les codes de collectivités locales. Ils indiquent dans quel cas où dans quelle condition un conseiller communal peut être dissous par le président de la transition. L’article 80 du code de collectivité dispose : le conseil d’une collectivité locale dont les membres ont été reconnus coupables par le tribunal de première instance d’avoir commis des crimes ou du délit peut être dissout sous proposition du ministre de l’administration du territoire. On n’est pas dans la jungle pour se lever comme ça prendre un décret. Personne ne s’est ce qui s’est passé vous vous lever comme ça et vous prenez un décret. Vous ne les juger pas, vous ne montrez pas ce qu’ils ont détourné et puis vous prenez un décret pour dire qu’ils sont dissouts et puis le décret dit par malversations», a laissé entendre Fodé Oussou Fofana dans l’émission MIRADOR de FIM FM.
«On a vu des criminels être jugés ici en Guinée avant de les mettre en prison. Donc il fallait les juger avant ce décret. Mais l’intention c’est de salir des pères de famille. Ce n’est pas bien. On ne peut pas condamner les gens sans les avoir juger, sans les confronter à la réalité », a dit le vice-président de l’UFDG, avant de rassurer que leur parti va saisir la justice contre cette décision.
Fatoumata Diabaté pour lengo224.com