L’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD), a exprimé son indignation contre la décision de dissolution du front national pour la défense de la constitution (FDNC), à travers un communiqué rendu public ce jeudi, 11 août 2022.
Dans ce document, l’ANAD a déclaré que «l’ignominie a touché ses limites. Elle a frémi d’indignation et la Guinée entière avec elle, face à cet acte administratif dont le seul objectif est d’éteindre toute résistance à la dictature en étranglant les fantassins de ce combat. Qui peut croire à son fondement lorsque les valeurs de la république sont invoquées par ceux qui les assassinent?», s’est interrogée cette plateforme dirigée par Cellou Dalein Diallo.
Puisque la République s’identifie à la patrie, a signalé l’ANAD, «est-ce un acte de patriotisme que de tuer et blesser les guinéens par des armes létales, détruire ou voler leurs biens, alors qu’ils affirment simplement leur droit de manifester pour exprimer leur opinion sur la gestion publique de leur pays ? Est-ce un acte de patriotisme que de trahir sa profession de foi, être infidèle à la Charte qu’on s’est octroyée et asseoir son pouvoir sur le parjure ? Est-ce un acte de patriotisme que d’offrir au monde le spectacle d’un pays où des membres des forces de défense et sécurité se comportent en milices adoubées par le pouvoir en place ? Où le territoire d’une population ciblée est militarisé avec des exactions à connotation ethnique ? Où des libertés fondamentales sont violées avec de l’acharnement contre les leaders politiques dont plusieurs sont en prison ou en exil ? Où les responsables du pays sont sans visage, refusant obstinément de décliner leur identité ?», s’interrogera à nouveau cette structure politique.
Les responsables de l’ANAD ont estimé que leur structure politique et les autres forces vives de la Guinée vont rappeler en écho avec le FNDC au CNRD, pour dire qu’il doit retrouver le chemin de la République.
«Son devoir n’est pas de s’attribuer l’exercice exclusif et autoritaire de la souveraineté populaire invitant les guinéens à se taire et à laisser faire. Ce n’est pas de violer les libertés fondamentales et la dignité des guinéens. Son devoir n’est pas de considérer que les services rendus le 5 Septembre valent inscription d’hypothèque sur la nation en en tirant un profit illicite», précise la note.
Plus loin, l’ANAD signale que le seul devoir, au nom du principe d’élections libres, transparentes et inclusives comme mode unique de dévolution du pouvoir d’État, est d’organiser ces élections dans les meilleures conditions possibles pour rétablir l’ordre constitutionnel et permettre au pays de renouer avec le processus de son développement.
«Le FNDC est le porte-voix de cette exigence au nom des forces vives du pays représentant plus de 90% des suffrages des guinéens».
En ce qui concerne la manifestation du FNDC annoncée pour 17 août prochain, l’ANAD soutient l’idée : «Dans l’esprit du FNDC, et aujourd’hui plus qu’hier, elles ( forces vives) répondront, avec une détermination toujours plus affirmée, à l’appel contre la dictature et pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel».
Fatoumata Diabaté pour lengo224.com