De retour ce dimanche d’un séjour à Paris où il assistait au Forum sur la Paix, le président Alassane Ouattara a annoncé le recrutement de 3000 soldats l’an prochain. Les rangs de l’armée devraient vont encore gonfler sur les trois prochaines années. La mesure répond aux enjeux de la menace terroriste, qui s’intensifie avec plusieurs attaques de groupes armés dans le nord du pays.
Avec notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané
Prévu dans le budget 2022 du ministère de la Défense, le recrutement de ces 3000 soldats marque la première vague d’enrôlement des 10 000 nouveaux éléments au total censés incorporer l’armée ivoirienne d’ici 2024.
L’annonce du président Alassane Ouattara fait suite à la réunion du Comité des chefs d’état-major de la Cédéao la semaine dernière à Abidjan. Les échanges se sont conclus sur la nécessité du partage de renseignements entre les États de la région et leur coordination d’action dans la lutte anti-terroriste.
Depuis l’an dernier, la Côte d’Ivoire est dans le viseur des groupes armés sahéliens, qui lancent régulièrement des attaques dans le nord du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso, dont celle de Kafolo en juin 2020 où quatorze soldats ivoiriens avaient été tués.
Mais ces recrutements vont également favoriser le rajeunissement des effectifs et compenser les départs à la retraite, comme l’explique une source à l’état-major. L’armée ivoirienne souffrait d’un nombre pléthorique d’officiers et sous-officiers et d’une insuffisance de soldats. Ces incorporations serviront à rééquilibrer les rangs.
rfi.fr