Dans le cadre de servir le pays des siens, l’international Franco-Guinéen s’est inscrit dans la logique du Gouvernement Guinéen, celle de s’investir auprès des couches vulnérables pour le développement socio-éducatif et professionnel à travers la construction de cet orphelinat de la grande classe. La cérémonie inaugurale a eu lieu ce mercredi, 28 décembre 2022, devant les autorités étatiques, venues du département de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, de la Direction Nationale de l’Enfance, de la préfecture de Coyah, des représentants de quelques orphelinats de la capitale sans oublier, la forte délégation venue de la France.
Ce centre d’accueil et d’éducation des enfants démunis, est composé de deux blocs en R+1 chacun, dont un bureau, sept dortoirs, une salle de détente, une bibliothèque, une salle d’informatique, deux salles de classe, un réfectoire, une cuisine, un toit terrasse, un dispensaire, une aire de jeux, et des caméras de surveillance, le tout sur un financement propre du fondateur Monsieur GUILAVOGUI, Footballeur professionnel Franco-Guinéen. La construction de cet édifice selon le fondateur, n’est que la concrétisation d’une promesse longtemps tenue.
« Le plus important comme je l’ai tantôt dit, c’est que quand on fait une promesse, il faut l’honorer. Que ça soit envers une personne, nos parents ou encore envers Dieu. Depuis à 14 ans, j’ai promis de réaliser une telle œuvre et voilà chose faite aujourd’hui après 18 ans. Certes c’est mon œuvre mais, il y a beaucoup de personnes qui ont posé la première pierre. Et à chaque fois, Dieu m’a envoyé les bonnes personnes et je suis vraiment honoré. Je suis également très heureux de la présence de madame la ministre de la promotion Féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, qui est venue me voir. Aujourd’hui, tout le monde est touché. Et comme vous le savez, on n’est que de passage sur cette terre, alors si l’on arrive à bâtir une telle infrastructure pour marquer notre passage et qui peut durer pour longtemps, je pense que c’est le plus important pour moi », a laissé entendre fondateur Josuha GUILAVOUGUI.
Poursuivant, il a signifié que construire un tel édifice, est une façon pour lui de donner à ces enfants, ce que le monde leur avait arraché.
« Dès lors, je pense avoir eu la chance d’avoir mes parents à mes cotés . Et quand on a les parents, c’est plus facile d’être éduqué. On a assez d’exemples aujourd’hui. Et comme on le dit que la vie c’est un passage de témoin, c’est le flambeau que nous donne nos parents. Alors il me revient moi aussi de transmettre ce flambeau aux prochaines générations, notamment ces orphelins. J’avais des larmes aux yeux quand je voyais ces enfants en train de prester. Mais je l’ai déjà dit que je ne suis que celui-là qui a mis la main dans ses poches. Toutes ces personnes que vous avez vu avec les t-shirts de la fondation, ce sont-eux qui travaillent quotidiennement. C’est pour dire combien de fois il important d’avoir une équipe. Car comme on le dit, à seul on va vite mais ensemble on va plus loin. Alors, je les tire chapeau aujourd’hui et un grand merci à eux », a-t-il reconnu.
Permettre à ces enfants de rêver, parce qu’aujourd’hui avec tout ce qui passe dans le monde entier, il est difficile pour un enfant de rêver. Ils sont tous mis directement face à leur responsabilité et les difficultés de la vie suite à la perte de leurs parents. C’est pourquoi, le joueur de Wolfsburg (première division Allemande) promet à travers ses relations, de réparer le destin de ces enfants, pour qu’un jour, ils puissent eux-aussi, réaliser leurs rêves.
Dans son discours, le Directeur Exécutif de cet orphelinat, a indiqué que cette journée inaugurale est semblable pour la fondation Josuha GUILAVOGUI, comme un jour semblable à un levé de soleil dont les rayons feront chasser des ténèbres à travers la construction de ce centre d’insertion. Cette organisation à caractère apolitique et à but non lucratif selon M. Fara Vincent KADOUNO, a pour objectif :
« d’aider à l’amélioration des conditions de vie des enfants et des personnes vulnérables, notamment des orphelins et promouvoir les droits des enfants à travers : l’alimentation, la santé, l’éducation, la scolarité, l’hébergement et la réinsertion psychosociale dans un environnement adéquat. Avec 12 encadreurs parmi lesquelles figurent les administrateurs, des comptables, des enseignants, des cuisinières, des surveillants, des techniciens de surface et la sécurité. La fondation Josuha GUILAVOGUI envisage comme valeur, une société émergente, exempte de toute forme d’exploitation, de marginalisation et de violences basées sur le genre », a-t-il indiqué.
Pour Mme Aïcha Nanette Conté, ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, avoir des enfants dans un tel cadre rassure son département à plus d’un titre. Car dira-t-elle, il y a bon nombre d’orphelinats en République de Guinée qui ne répondent pas aux critères. Puisque poursuit la ministre, ouvrir un orphelinat demande des moyens de sa politique, parce qu’une fois de tel édifice ouvert, d’autres personnes ne viendront pas faire le boulot à votre place.
« On prend soin des enfants parce que l’on peut. C’est comme quand je dis aussi que nous faisons des enfants parce que nous pouvons les élever. Les enfants sont des êtres chers et précieux. Et donc, si nous n’avons pas le temps, ni les moyens, nous ne pouvons pas prétendre vraiment élever les enfants. Mais l’État est là pour ces types d’enfants. C’est pourquoi, nous donnons les agréments pour que de tels édifices puissent être construits, où ces enfants puissent être encadrés sans sentir l’absence de leurs parents, sans envier à ceux qui vivent dans les familles », a-t-elle dit.
La ministre Aïcha Nanette Conté a par la suite indiqué que l’orphelinat ne doit être que le dernier recours pour tout enfant. Car, la convention relative aux droits des enfants, recommande que le milieu le plus approprié pour l’enfant doit être sa famille. Et mieux poursuit-elle, nous sommes dans une République où on a forcément une tante, une grand-mère et autre qui peut être là pour accueillir les enfants.
« C’est pourquoi, je dis que les orphelinats ne devraient être les deniers recours. Nous avons visité les locaux et nous disons merci au concepteur, aux encadreurs qui prennent soin de ces enfants », a précisé la ministre, avant de promettre que très prochainement, une équipe de son département se rendra dans cet orphelinat pour connaître la situation des encadreurs, histoire de bénéficier eux-aussi, les mêmes avantages en termes de formation à l’image des travailleurs sociaux des autres orphelinats du pays. Ceci selon elle, pourrait davantage renforcer le respect des droits des enfants, pour que plus jamais on aura l’occasion d’entendre les évènements malheureux qui interviennent souvent dans ces orphelinats, notamment les cas de viols.
Au nom des vingt-un (21) enfants, Fatoumata Binta TRAORE, orpheline dudit centre, a fait savoir dans un discours, que cette inauguration est l’aboutissement d’un long processus. Grâce donc à leur papa, Monsieur Josuha GUILAVOGUI, à l’efficacité des encadreurs et tous les autres membres, l’objectif a été atteint.
« Nous remercions très chaleureusement tous nos invités, notamment madame la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables. Quant à moi, je remercie son Excellence Colonel Mamadi Doumbouya, Chef de l’État. Je remercie la délégation française. Nous remercions notre papa, le papa des enfants, d’avoir pris soin de nous, en nous octroyant un toit. Par ailleurs, je remercie Monsieur Fara Vincent KADOUNO, le Directeur exécutif. Madame Marie Thérèse TELLIANO, sa chère épouse, pour leur action efficace et leur soutien de tous les instants à la réalisation de ce grand projet. Je remercie également, tous les encadreurs de la fondation et tous les travailleurs dans les orphelinats de Guinée, pour leur efficacité et professionnalisme. Une pensée pour tous nos partenaires techniques au développement. Je salue tous nos de la presse ici présents », a-t-elle mentionné.
Ces enfants ont, à travers quelques prestations, parlé du rôle d’un père et d’une mère, comme s’ils en avaient. Pour la ministre Aïcha Nanette Conté, cela dénote qu’au sein de l’orphelinat de l’Humanitaire Sans Frontière de Monsieur Guilavogui, on apprend cette couche à connaître l’amour et le vivre ensemble tout en reconnaissant certaines valeurs fondamentales de la vie courante.
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