« Sékou Touré haineux. Lansana Conté haineux . Alpha Condé haineux. »
Et c’est simplement à ce mot de cinq lettres ‘’ HAINE’’ que vous résumez les 26 ans de règne de Sékou Touré, les 24 ans de règne de Lansana Conté et les 11 ans de règne de Alpha Condé ?
De par cette conclusion, vous venez d’insulter toute la Guinée. L’histoire, on ne l’invente pas, on la raconte. Quoi qu’on dise ou reproche à ces trois anciens présidents, l’histoire n’occultera jamais qu’on doit l’indépendance à Sékou Touré et son équipe, le multipartisme à Lansana Conté et son équipe, une nette amélioration de l’électricité voire 24h/24 dans certaines localités à Alpha Condé et son équipe. Ces choses, on ne peut pas les occulter. Nous sommes une République jeune, nous n’avons que 63 ans, nous portons toute notre histoire avec nous.
Un homme averti attaque le système et évite les hommes. La plume doit être le seul choix d’un écrivain averti. Dès lors où un écrivain choisit de choisir son camp, sa plume devient sélective. Pour un écrivain de votre carrure, une telle conduite est une faute impardonnable. Un écrivain qui choisit un camp est un écrivain qui n’est pas libre. Au sujet des écrivains qui ne sont pas libres, le célèbre Michèle Mailhot se posait la question suivante : Un écrivain qui n’est pas libre, est-ce un écrivain ?
Dans votre dernière sortie, vous avez écrit ceci « Par définition, le faux problème est insoluble. En Mathématiques, quand l’énoncé est faux, l’équation ne débouche sur aucune solution » Je vous informe qu’un faux problème n’existe pas. Nous avons des problèmes bien posés et des problèmes mal posés. Un problème sans solution n’est pas un faux problème c’est plutôt un problème mal posé. Pour reprendre le Père de la relativité, Albert Einstein « Un problème sans solution est un problème mal posé » Cher écrivain, notez qu’en mathématiques tous les problèmes ont des solutions. Sans solution est une solution. Parlez des choses que vous maîtrisez !
Cher Monénembo, pour un observateur intellectuel averti, la bonne question devrait être la suivante : Quel est le problème guinéen pendant cette transition ? La Guinée a-t-elle un problème mal posé ? A mon avis, la Guinée n’a ni un faux problème ni un problème mal posé. A moins que vos écrits n’en créent, sinon l’interrogation des guinéens est connue et se résume à celle-ci : Que faire pour réussir la transition et éviter les erreurs du passé ?
Qu’est-ce que vous n’aviez pas écrit pour que le Président Alpha Condé renonce à son projet de troisième mandat ? Votre plume a-t-elle empêché l’Ex Président de briguer un troisième mandat ? Aujourd’hui, maintenant que vous êtes libéré du troisième mandat qui allait maintenir le Président Alpha Condé au pouvoir pendant 12 ans, votre rôle devrait être des propositions concrètes pour une transition réussie et non à jeter des pierres sur les anciens présidents guinéens ou à demander au CNRD d’écourter ou de brusquer la transition.
Pour un écrivain de votre carrure, vos premiers mots devaient être la félicitation du CNRD et ensuite des propositions concrètes pour une transition apaisée et réussie. Pour une équipe qui a rectifié le tir d’un mandat à vie et qui a déclaré qu’elle ne va jamais confisquer le pouvoir, cette équipe mérite d’être félicitée au lieu de porter des préjugés sur elle.
Que voulez-vous dire en ces mots : La bonne transition, c’est la transition brève. La bonne transition, c’est la transition propre » Ma question : Comment une transition peut être brève et propre ? Pensez-vous qu’on peut brusquer la transition et avoir une transition propre ? Pourquoi oublier si vite qu’on était obligé d’accepter 12 ans de Présidence de monsieur Alpha Condé ? Pourquoi refuser même trois ans de transition pour asseoir les bases d’une institution forte ? On oublierait que 3 est le quart de 12 ? Votre discours pose mal le problème de notre pays. Brusquer la transition c’est mal poser le problème.
Je ne suis ni pour une transition éternisée, ni pour une transition brusquée, je suis pour une transition équilibrée et raisonnable qui nous permet d’éviter les erreurs du passé, qui nous permet d’enterrer les coups d’état, qui nous permet de reprendre toujours la même chose. Sachez qu’une transition brusquée est un coup d’état en gestation.
Cher Monénembo, de par vos écrits et prises de position , vous chutez et vous continuez à chuter. Un homme, ça doit apprendre de ses erreurs pour éviter d’autres erreurs. Pour paraphraser SOCRATE : « La chute n’est pas un échec. L’échec c’est de rester là où on est tombé » Relevez-vous et sortez de ce corps qui ne vous honore pas.
Vos prises de position unilatérales vous désarment et vous impactent très négativement. Vous teniez une branche du ciel, vous l’avez lâchée. Vous êtes à terre, refusez d’être sous la terre. Comme le dit McNeill : « La victoire ne vaut rien si elle nous coûte notre honneur. » Cher sieur Monénembo, soyez jaloux de votre honneur, refusez de manger votre propre honneur, refusez de monnayer votre propre honneur.
Comment pouvez-vous refuser de manger avec ceux qui mangent l’Afrique et accepter de manger votre propre honneur ?
Guillaume Hawin