En réaction à l’arrestation et la détention de l’un des responsables du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), Samira Daoud, Directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale déclare :
« L’arrestation et la détention arbitraire de Mamadou Billo Bah constituent une violation des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Amnesty International demande sa libération immédiate ainsi que celle des autres membres du FNDC détenus pour les mêmes faits depuis bientôt six mois.
Samira Daoud, Directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale
« Les autorités guinéennes doivent également mettre un terme aux restrictions disproportionnées aux droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique et respecter le droit des Guinéens à exprimer librement leurs opinions, droits consacrés par le droit international et la charte de la transition. »
Complément d’informations
À la suite des manifestations de juillet 2022 conduites par le FNDC pour dénoncer « la gestion unilatérale de la transition », plusieurs de ses leaders ont été arrêtés et emprisonnés. Les autorités ont ensuite dissous ladite organisation, l’accusant de s’être « toujours illustrée par la voie de la violence sur les personnes, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitations à la haine ».
Depuis le 13 mai 2022, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a interdit « toutes manifestations sur la voie publique de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme, (…) pour l’instant jusqu’aux périodes de campagnes électorales ».
Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies et la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples ont dénoncé ces mesures contraires aux libertés d’expression et de réunion pacifique.