Déclaration.
Le 27 février 2021, le journaliste Amadou Diouldé Diallo a été arrêté et, le 1er mars il a été mis sous mandat de dépôt et conduit à la Maison centrale de Conakry. Nous, journalistes reporters nous nous sommes retrouvés le 13 mars 2021 pour mettre en place un Collectif pour sa libération.
L’objectif du Collectif de Soutien à Amadou Diouldé Diallo (COSADD) vise à défendre le principe de la liberté de la presse en Guinée à travers l’application de la loi L002 portant Liberté de la presse en République
Guinée.
Notre confrère a été interpellé, un mois après avoir accordé un entretien avec la radio Lynx FM dans l’émission Œil de Lynx du 21 janvier 2021. Il est poursuivi pour offense au Chef de l’Etat et diffamation.
Amadou Diouldé Diallo se retrouve en prison alors que les délits de presse sont dépénalisés en république de Guinée.
Ainsi, dans sa démarche, le COSADD a rencontré les associations professionnelles de médias
(Remigui, AGEPI, UGPLG, SPPG, RSF- GUINÉE, URTELGUI, AGUIPEL) ainsi que l’INIDH et l’OGDH.
Toutes ces structures se sont engagées à accompagner le Collectif pour dénoncer la détention illégale de Amadou Diouldé Diallo et exiger sa libération.
Le président du Remigui, Azoka Bah a déclaré : « Si nous nous laissons faire, demain ça sera un autre ».
La secrétaire général du SPPG, Diaraye Guirassy : On n’a jamais été indifférent dans la défense des journalistes ».
Talibé Barry de l’URTELGUI: « Nous avons été de toute les luttes, ce n’est pas aujourd’hui que nous allons déroger à cette règle ».
Le président de l’AGUIPEL: « Nous allons nous rejoindre à vous et notre solidarité ne manquera pas ».
Le président de l’INIDH, Dr Alya Diaby : « Pour être juste sur le cas de Amadou Diouldé Diallo, il faut le juger sur la base de la loi sur la liberté de la presse ».
Le vice-président de L’OGDH, Me Alpha DS Bah: « Nous saluons l’engagement du collectif parce qu’il faut intéresser les hommes de média autour de cette question de liberté de la presse ».
Au regard de ces différents engagements, le Collectif décide d’organiser une marche pacifique ce mercredi 31 mars 2021, pour dénoncer la détention préventive de notre confrère depuis un mois à la Maison centrale de Conakry.
A cet effet, une lettre d’information a été déposée à la mairie de Kaloum le vendredi 26 mars 2021.
En ce qui concerne l’itinéraire de la marche, Bourse du travail, point de départ- Musée Sandervalia- Mosquée sénégalaise-Carrefour Banque centrale- Ministère de la Justice, point de destination.
A cette occasion, nous invitons l’ensemble des journalistes, des associations professionnelles de médias, des organisations de la Société de la civile, des ONG de défense des droits Humains à se joindre à nous pour dénoncer la violation de la Loi L002 portant sur la liberté de la presse en Guinée.
Je ne saurai terminer sans citer l’ancien président américain, Thomas Jefferson: “Si l’on me donnait à choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je n’hésiterais pas un moment à choisir cette dernière formule”.
Vive la liberté de la liberté!
Vive la démocratie !