La Guinée est à sa deuxième expérience de régime multipartite. 𝐋𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫𝐞 𝐬’𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐞𝐫𝐨𝐮𝐥𝐞𝐞 à 𝐥’𝐨𝐫𝐞𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐝𝐞𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐲𝐬, 𝐝𝐞𝐬 𝟏𝟗𝟓𝟔 𝐞𝐭 𝐟𝐮𝐭 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐭𝐞 𝐝𝐮𝐫𝐞𝐞.
Les partis politiques d’alors, animés par des nationaux sous l’aisselle de partis métropolitains, ont pour la plupart, donné l’avant-goût de partis claniques et ethno-régionalistes.
L’administration coloniale plutôt soucieuse de la sauvegarde de ses intérêts en profitera largement pour les tenir en laisse et les caporaliser de façon systématique.
Et comme il fallait s’y attendre, des confrontations ethniques sanglantes se sont produites un peu partout sur l’étendue du territoire national, sur instigation des maîtres de l’époque, fidèles à leur slogan machiavélique « Diviser pour régner ».
𝐄𝐧 𝟏𝟗𝟗𝟐, 𝐜𝐞 𝐟𝐮𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐮𝐱𝐢𝐞𝐦𝐞 𝐞𝐱𝐩𝐞𝐫𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐮𝐥𝐭𝐢𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐬𝐦𝐞. Certains esprits éclairés de l’époque comme le président Lansana Conté, tirant les leçons du passé, avaient fait des réserves très sérieuses sur ce mode de gestion du pays. Mais la contestation des autorités de l’époque ainsi que la course effrénée pour le pouvoir, avaient enivré tellement de gens qu’au-delà du multipartisme, il fallait désormais l’élargir au vocable, « intégral ».
Et alors, bonjour aux dégâts !
𝐄𝐧 𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭, 𝐩𝐞𝐮𝐭-𝐨𝐧 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐚 𝐭𝐢𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐢𝐭 𝐝𝐮 𝐦𝐮𝐥𝐭𝐢𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐠𝐫𝐚𝐥 ?
Plus qu’hier malheureusement, la Guinée s’est embourbée plus profondément dans l’ethnocentrisme et dans le régionalisme. La pauvreté et l’inquiétant taux d’analphabétisme qu’elle subit, ont servi de tremplins à certains politiques, pour la manipulation des populations et la conquête du pouvoir, au profit de réseaux mafieux.
Ainsi, le tissu social s’est abimé considérablement avec des impacts négatifs marquants sur le développement du pays, au point que beaucoup de nos compatriotes sont de nos jours, convaincus que le multipartisme a plutôt nui au pays qu’il n’y a eu d’avantages.
Néanmoins, je ne suis pas nostalgique du régime de parti unique qui du reste, a enregistré par endroits, quelques tares dans l’histoire de notre pays ; mais dans la vie d’une société, l’alternance officialisée et l’initiation d’une saine émulation entre certaines entités triées au volet méritent d’être encouragées, pour le bien- être du pays.
𝐂𝐞𝐥𝐚 𝐦’𝐚𝐦𝐞𝐧𝐞 à 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐨𝐬𝐞𝐫 𝐚𝐮 𝐂𝐍𝐑𝐃 à 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐞 𝐟𝐮𝐭𝐮𝐫 𝐂𝐍𝐓 (𝐂𝐨𝐧𝐬𝐞𝐢𝐥 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧) 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐟𝐥𝐞𝐜𝐡𝐢𝐫 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮’𝐢𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬, à 𝐥’𝐢𝐧𝐬𝐭𝐚𝐮𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐬 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐢, 𝐩𝐚𝐫 𝐯𝐨𝐢𝐞 𝐫𝐞𝐟𝐞𝐫𝐞𝐧𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐦𝐮𝐥𝐠𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐥𝐨𝐢 𝐞𝐧 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐭𝐢𝐞𝐫𝐞, 𝐬𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥é𝐬 à 𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐫ô𝐥𝐞, à 𝐝𝐢𝐫𝐢𝐠𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 (𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢 𝐀, 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭𝐞 ; 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢 𝐁, 𝐠𝐚𝐮𝐜𝐡𝐞). 𝐋𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬𝐢è𝐦𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢, 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢 𝐂 (𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬) 𝐩𝐞𝐮𝐭, 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 é𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬, 𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞𝐫 𝐬𝐨𝐧 𝐚𝐩𝐩𝐮𝐢 à 𝐥’𝐮𝐧𝐞 𝐨𝐮 à 𝐥’𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐬, 𝐬𝐞𝐥𝐨𝐧 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐜𝐢é𝐭é 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐬 𝐞𝐧 𝐥𝐢𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐞𝐭𝐬 𝐝𝐮 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭.
Leurs noms et contenus auxquels vous êtes conviés, seront précisés et définis de commun accord, en fonction des réalités du pays.
La période de transition étant plutôt politique, il reste évident que le CNRD est dans son rôle, d’assurer de nos jours et de façon concomitante, la défense du pays et sa gouvernance et ce, par la mise en place de solides soubassements, politiquement, économiquement, socialement…
En procédant à la réduction et à la limitation des partis politiques, 𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢𝐭-𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 ç𝐚, le CNRD aura contribué à débarrasser le pays d’un lourd fardeau, le multipartisme intégral, facteur incontestable de division des populations et véritable frein au développement national.
𝐀 𝐦𝐨𝐧 𝐬𝐞𝐧𝐬, 𝐚𝐮𝐜𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐝𝐞𝐡𝐨𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐞𝐬𝐭 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭𝐞 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐧𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐥’𝐚𝐮𝐝𝐚𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐦𝐞𝐫𝐢𝐭𝐞 𝐝’𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐞𝐫 𝐮𝐧 𝐭𝐞𝐥 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐥𝐞𝐯𝐞𝐫 𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐟𝐢𝐬 𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐨𝐧𝐠𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐬𝐨𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐨-𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞.
Il est donc impérieux de saisir cette dernière chance que nous avons à portée de main pour remettre la Guinée sur les rails, dans le cadre des objectifs de paix, de rassemblement et de développement que nous ambitionnons.
𝐄𝐥𝐡. 𝐊andet Oumar Touré/ 𝐏𝐫𝐨𝐟-𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥𝐢𝐬𝐭𝐞