Étouffer un peuple, c’est comme verrouiller une marmite sur un feu activement attisé. Au fur et à mesure que la température intérieure monte, des indices de débordement du contenu deviennent perceptibles.
Le cuisinier intelligent et prudent prend en compte ces signaux d’alerte pour réduire l’intensité du feu afin de diminuer la pression de la chaleur. Ensuite, il ouvre ne serait-ce que partiellement la marmite pour favoriser l’évaporation. C’est ainsi qu’il peut espérer une bonne cuisson, c’est-à-dire un résultat satisfaisant.
Par contre, l’idiot qui joue au sourd et aveugle en étant arrogant, ne comprendra le danger de sa mauvaise manœuvre que lorsqu’il sera frappé par le pire. En fait, il est naturel qu’à la température maximale, soit le couvercle saute ou la marmite explose carrément pour brûler son gestionnaire et ses plus proches. Dira-t-on qu’ils sont victimes de malveillance et d’esprit de suffisance.
Les dirigeants qui étouffent leur peuple par la répression, la confiscation des libertés, la pauvreté, sont comme le cuisinier idiot (le chef) et ses proches (les troubadours) qui ont la responsabilité collective de la gestion de la marmite (le pouvoir) sur le feu attisé par les extrémistes profiteurs.
Ceux qui règnent par l’arbitraire, l’injustice, la manipulation et la violence ont toujours été désagréablement surpris par leur chute. Celle-ci est souvent brutale et provoquée par des mouvements spontanés et incontrôlables. C’est dans l’ordre naturel des choses car la marche de l’histoire est ainsi faite.
L’alternance étant l’oxygène de la démocratie, la jouissance de ses principes et valeurs permet aux citoyens de créer un confort psychologique et matériel qui les empêche de se rebeller contre leurs dirigeants. À défaut, la faim, la frustration et le désespoir finiront par avoir raison de leur peur et hésitation.
Allons seulement !
Aliou BAH, MoDeL.