Dans un communiqué publié ce mercredi 9 février, les autorités maliennes annoncent la création d’un mécanisme de concertation avec la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest. Ce cadre d’échange vise à faciliter les pourparlers entre le Mali, l’organisation sous-régionale et l’Union africaine en vue d’adopter « un chronogramme consensuel » de la suite de la transition malienne.
Avec notre correspondant à Bamako, Kaouru Magassa
Un mois jour pour jour après les lourdes sanctions de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à l’encontre du Mali, un groupe de dialogue au niveau ministériel a été institué pour renouer le dialogue. Tout comme un groupe de travail élargi, dont la réunion inaugurale s’est tenue mardi 8 février.
Deux visions s’opposent toujours entre la Cédéao et les autorités de transition. Coté malien, la sécurité et la mise en œuvre de réformes sont fixées comme priorité. Une prolongation de quatre ans de la durée de la transition a été proposée.
L’échéance est trop longue pour l’organisation sous-régionale, qui exige un plan d’action rapide vers un retour à l’ordre constitutionnel pour mettre fin à son embargo.
Les ministres maliens des Affaires étrangères, de l’Administration territoriale et de la Refondation seront au cœur de ce dispositif pour mener les négociations. Le Ghana qui préside la Cédéao, le Sénégal qui préside l’Union africaine, la Mauritanie, le Nigeria, la Sierra Léone, le Togo et les Nations Unies sont cités pour y prendre part.
À noter l’absence de l’Algérie à titre individuel : aux premières heures des sanctions, Alger s’était proposé comme médiateur entre Bamako et la Cédéao. Pour concilier les deux partis, l’Algérie préconisait une prolongation de la durée de la transition de 12 à 16 mois.
rfi.fr