Les droits reconnus à chaque être de la planète terre ne se résument pas à la vie. La vie oui ! La parole libre et la croyance aussi. Et il existe un éventail très large qui permet aux citoyens que nous sommes de nous sentir plus en sécurité. La sécurité dans notre habitat, notre travail, notre pays. Les restrictions sont rejetées, parce qu’elles sont contraires au principe universel des droits humains. Et c’est parce qu’un Chef d’Etat n’est pas plus digne de jouir de la liberté que ses administrés, qu’il est astreint de garantir le respect des droits de chacun.
Dans le cas guinéen, qui sans doute fera la Une des médias internationaux les prochains jours, on évoquera suffisamment le respect des droits humains. Les détenus, poursuivis pour les crimes économiques, qui restent à prouver bien sûr, deviennent des êtres fragiles. Privés de liberté, ils attirent l’attention de tout le monde et s’attirent de plus en plus d’empathie. Et c’est normal. Leurs droits, même inculpés, doivent absolument être respectés. C’est une démarche qui pourra concourir à la construction d’un Etat qui respecte ses propres engagements. Les avocats se battront pour cela.
Mais c’est aussi le temps du débat sur le droit. Débat juridique autour des textes adoptés par l’ancien régime. Rien n’a certainement été taillé sur mesure. Donc les anciens dignitaires ne les trouveront pas trop rigides. Ce sont des textes de droit pour gouverner longtemps, avant qu’il ne soit jugé utile de les modifier en fonction de l’évolution de notre société. Les questions de procédures, sont traitées dans un code que les juristes expliqueront, chacun selon ses perceptions et intérêts. Nous autres devront faire attention à ne pas se laisser aller dans du faux.
Pour revenir au respect des droits humains, il faut bien accepter que les droits à l’éducation et aux soins de santé de qualité ont été longtemps violés dans ce pays. Lorsqu’un gouvernant refuse d’agir pour aider les enfants de la République, d’accéder dans les mêmes conditions, à la science, ils briment les plus démunis. Les enfants ruraux, nés d’indigents des hameaux, ont été laissés pour compte. Justice doit leur être rendue. A la place des actes, nous avons plutôt entendus des mensonges grossiers qui disaient que le nombre de salles de classes a été augmenté. La réalité est là.
Il en est de même pour la santé. Les établissements sanitaires ne sont pas proches de tout le monde. Nous n’avons pas de moyens. Mais les commis de l’État continuent d’aller se faire soigner à l’étranger, à des coûts importants. Au même moment, les pauvres meurent en Guinée, faute de moyens et de structures sanitaires de qualité. C’est de l’injustice et c’est aussi de la violation des droits humains. C’est pourquoi, ceux qui promeuvent les droits, ne doivent pas se limiter à ce qui semble être plus sensible. Il existe des cas de violation qui tuent les masses. Il faut les identifier et les dénoncer.
Jacques Lewa LENO