L’annonce était attendue et prend effet immédiatement. L’expulsion de l’ambassadeur de France et la demande du départ du contingent danois ont poussé l’UE à tenir sa promesse d’emboîter le pas aux sanctions prises il y a un mois par la Cédéao.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Les sanctions prises ce vendredi à l’encontre des cinq responsables maliens sont des sanctions classiques de l’Union européenne. Elles sont d’une part financières : leurs avoirs détenus dans l’UE sont gelés, et tout résident européen a interdiction de mettre des fonds à leur disposition. Les cinq sanctionnés se voient également interdit de poser le pied sur le territoire européen. Même en transit, est-il bien spécifié dans la décision.
La liste des cinq personnes visées personnes visées par ces sanctions a été publiée au journal officiel de l’Union européen. Le plus haut responsable sanctionné dans le gouvernement malien est le Premier ministre Choguel Maïga. Le président de la transition, Assimi Goïta ne figure pas sur la liste.
En revanche, deux autres officiers supérieurs décrits comme « des membres clés de son cercle rapproché » s’y trouvent pour leur rôle dans le renversement du président Keïta. Il s’agit de Malick Diaw qui préside le conseil national de transition et d’Ismaïl Wagué, ministre de la réconciliation.
Sont aussi sur la liste Adama Ben Diarra, du conseil de transition et Ibrahim Maïga, ministre de la refondation. Ils sont tous deux spécifiquement sanctionnés parce qu’ils « font obstacle et portent atteinte à la tenue d’élections et au transfert du pouvoir aux autorités élues ».
La semaine dernière, l’UE n’avait pas voulu déclencher ces sanctions avant la visite à Bruxelles du G5 Sahel, mais elle avait promis que ce serait fait largement avant l’ouverture du sommet avec l’Union africaine dans deux semaines.
rfi.fr