Au Mali, plus de cinquante civils maliens ont été tués dimanche 8 août dans quatre localités du nord, situées non loin de la frontière avec le Niger. Les « terroristes », terminologie officielle pour désigner les jihadistes, sont accusés d’être les auteurs de ces attaques meurtrières.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Les attaques ont eu lieu dimanche dans les localités maliennes de Karou, Ouatagouna, Dirga et Déoutéguef. Toutes sont situées sur un axe qui mène dans le nord à la frontière nigérienne. Les assaillants sont qualifiés de jihadistes.
A motos, à pied, ils ont sillonné les 4 villages et s’en sont pris aux populations civiles. Dans cette zone, c’est généralement l’État islamique au grand Sahara qui mène les opérations. Parmi les victimes, (morts et blessés), les femmes et les enfants sont les plus nombreux.
Un élu local interrogé par RFI révèle : dans l’un des villages attaqués, un enseignant et tous les membres de sa famille ont été tués.
Pourquoi ces attaques meurtrières ? Une autre source affirme que les populations locales sont accusées d’avoir fourni à l’armée malienne des informations précieuses. Récemment l’armée malienne a mené dans le secteur des opérations de sécurisation des biens et des personnes. Ce lundi, les témoins rapportent : de nombreux militaires maliens ont été dépêchés sur le terrain.
« Un traumatisme sans égal »
RFI a pu joindre un journaliste qui a été sur place, dans la région de Ouatagouna. Il a pu discuter avec des habitants. Pour des raisons de sécurité, il a préféré rester anonyme. Ecoutez le récit que lui ont fait les riverains.
RFI.