Conakry-Abidjan, c’est plus de 2 000 km sur des routes tantôt bitumées tantôt terrassées et généralement peu entretenues.
Le trajet est une de savane et des forêts boueuses, peuplées par endroit d’animaux sauvages.
Ce sont des routes presque sinusoïdales, serpentant des reliefs variés. Quel risque !
Ma profession d’assureur m’oblige à poser les questions suivantes :
1) le conducteur dudit véhicule est-il un habitué du tronçon ?
2) ledit véhicule a-t-il été soumis à une visite technique avant le voyage ?
3) ledit véhicule est-il couvert par un contrat d’assurance, complété par la Carte brune CEDEAO ?
4) ledit véhicule présente-t-il le cadre ergonomique pour un si long voyage ?
5) Pour la partie guinéenne du voyage, le véhicule est-il convoyé par une unité motorisée de la sécurité routière ?
6) Y a-t-il eu appel d’offres pour cet affrètement ?
Autrement, il n’y a pas un véhicule mieux approprié ?
7) Un voyage par voie aérienne ne serait-il pas mieux pour ces enfants issus de pauvres familles ?
Autant de questions que je pose à l’attention du CONOR, des Ministères en charge des sports et des affaires sociales.
Ces sourds-muets, malgré leur handicap, représentent une nation dans ce voyage.
Comme tel, pour leur sécurité et pour l’honneur de la nation, ils méritaient mieux.
Quels résultats pourrons nous espérer après 2 à 3 jours de voyage dans des conditions de Taxi-brousse ?
Avec mes souhaits de bon voyage à ceux qui semblent franchir nos frontières pour la 1ère fois, je demande aux Autorités concernées de faire preuve de sérieux, lorsqu’il s’agit de l’honneur de la Guinée et de la sécurité des Guinéens qui portent les couleurs de la patrie.
Le réflexe patriotique doit prévaloir lorsqu’il s’agit de représenter notre pays.
Ibrahima Jair Keita