Selon les résultats provisoires annoncés ce mardi soir par la Commission électorale nationale autonome, le président béninois Patrice Talon a été réélu dès le premier tour de la présidentielle avec 86,57% des voix et une participation de 50,17%. Le camp Talon a célébré brièvement sa victoire au siège du parti, à Cotonou.
Selon les chiffres provisoires annoncés par la Céna, Patrice Talon et sa colistière Mariam Chabi Talata sont arrivés en tête de l’élection présidentielle avec 86,57% des suffrages exprimés, soit un peu moins de 2 millions de voix. Le chef de l’État « obtient dès le premier tour la majorité absolue des suffrages exprimés », précise la Commission électorale.
Le duo Soumanou/Hounkpè, du parti FCBE, arrive en deuxième position avec 11,29% des voix. Paul Hounkpè a dénoncé des irrégularités qui les auraient pénalisés : « Il s’agit de résultats provisoires. Compte-tenu de quelques irrégularités, nous estimons être au-delà de ce score. Nous espérons que notre score sera revu à la hausse. »
À la troisième place, Corentin Kohoué et Irénée Agossa totalisent un peu plus de 2% des suffrages exprimés. Corentin Kohoué, dissident du parti les Démocrates, droit prendre la parole ce mercredi, rapporte notre correspondant Jean-Luc Aplogan. Mais il a déjà déclaré que « les résultats sont le reflet de l’ambiance qui règne dans le pays ».
Du côté du camp du président Patrice Talon, les avis sont bien différents. Le directeur de la communication de la présidence, Wilfried Houngbedji, voit ce score de 86,17% des voix comme une prime au bilan du premier mandat écoulé : « C’est le signe de l’accompagnement que les Béninois ont fait, de donner une chance à l’œuvre immense de développement depuis cinq ans de se poursuivre. On n’a pas de réponse à faire à ceux qui pensent qu’il n’y pas eu élection. » Le Front pour la restauration de la démocratie n’a pas réagi encore. Un de ses leaders dit clairement que « ce n’est pas peine ».
La Commission électorale annonce par ailleurs un taux de 50,17% au niveau national. Cette participation était l’un des enjeux de ce scrutin qui s’est tenu en l’absence des grandes figures de l’opposition, qui n’ont pas pu se présenter.
Après avoir affirmé dimanche que le vote n’avait pas pu se tenir dans 16 des 546 arrondissements du pays, en raison des tensions pré-électorales dans le Centre, la Céna a finalement corrigé : seuls 13 arrondissements sont concernés.
Ces résultats provisoires doivent maintenant être transmis à la Cour constitutionnelle, qui est chargée de proclamer les résultats définitifs du scrutin. La Céna rappelle enfin que ces résultats peuvent faire l’objet de recours devant cette même cour.
RFI.