Dans l’optique de replonger davantage la jeunesse guinéenne dans la lecture, la Fondation Di-Singhé pour les communautés à sa tête, l’écrivain engagé David Bangoura, a initié un projet dans le domaine de la lecture. Cet autre projet de l’homme de la plume, vise à donner la parole aux grandes personnalités nationales et internationales, afin de partager leurs expériences en tant que lecteurs ce, à travers leurs livres préférés parmi tant d’autres lus. Pour donc réveiller ces jeunes et les pousser à plus s’intéresser aux séances de lecture, Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National de la Transition et fervent lecteur, a répondu à l’appel de ladite fondation afin de partager ses expériences avec le public . Cet exposé a eu lieu ce samedi, 05 mars 2022 à Coleyah dans la Commune de Matam.
Il faut le dire sans risque de se tromper que le message de Dr Dansa sur le résumé de l’œuvre » l’art de la guerre » de l’écrivain chinois Shun TZU qu’il préfère plus parmi des dizaines qu’il a déjà lu était d’un contenu riche en enseignement. Devant les proches de la fondation,des citoyens dudit quartier et des autorités du pays, cet activiste de la société civile Guinéenne et l’actuel président du CNT a parlé des avantages de la lecture et des parties de ce livre.
« J’étais un homme qui s’y croyait savoir beaucoup de choses, un homme qui était très dispersé et qui avait la peine à se définir parce que les gens m’appelaient à l’école, le stratège. Mais pour moi, j’ai pensé que s’il y a un vrai stratège, c’est bien feu Ahmed Sékou Touré. Le peu que j’ai compris à travers la lecture de ce livre et qui est en lien avec mes ambitions, avec ce que je veux faire pour mon pays, est que la guerre est une perte de temps. Mais la paix, c’est la ressource inépuisable qui puisse exister. Et dans la paix, on a tout. Même les armées les plus redoutables du monde, les armées les mieux formées et équipées, malgré les expéditions, ont toujours terminé autour d’une table de dialogue. Pour moi, au lieu de terminer par la paix, il faut commencer alors par cette paix », a rappelé le président de la transition.
Poursuivant son allocution, Dr Dansa Kourouma a indiqué que la lecture de ce livre l’a également permis d’organiser sa stratégie de conquête de légitimité, qui est une quête continue mais qui demande les moyens.
« En gros, ce livre m’a permis de me définir comme quelqu’un qui connait aussi la stratégie. J’ai compris d’après l’auteur, que ce n’est pas la puissance des armes qui permet de réduire l’ennemi à sa merci mais, qu’il y a d’autres facteurs qui rentrent en ligne de compte qui n’ont rien à voir avec le feu. D’abord, il a parlé du souverain, c’est-à-dire le chef. Plus le chef est souverain, aimé et en harmonie avec sa population, aucune puissance armée ne peut avoir raison sur son pouvoir. C’est pourquoi dans l’agression de 2000-2001, les rebelles n’ont pas eu raison sur la Guinée, parce que la population était unie », a-t-il dit.
Selon M. David Bangoura, premier responsable de la fondation Di-Singhé pour les communautés , cet exercice consiste à détecter le niveau de nos gouvernants, ceci pour savoir s’ils lisent réellement.
« C’est pour davantage replonger les jeunes dans la lecture que nous avons pensé aller vers les grandes personnalités tant nationale qu’internationales à travers le projet mon livre préféré.Nous sommes très émus de recevoir Dr Dansa Kourouma dans nos locaux, malgré son calendrier très chargé. Il est venu de plus satisfaire le public qui attendait depuis. Mon livre préféré, est une façon d’amener les personnalités à se sentir mieux à l’aise par rapport à ce qui leur a marqué d’après la lecture de leur livre préféré. Autre chose, c’est également de comprendre le niveau de ceux qui nous gouvernent, afin de savoir s’ils lisent réellement »a fait savoir David Bangoura, écrivain et DG de la Fondation Di-Singhé.
Ce projet qui est à sa troisième phase, va se poursuivre pour encourager et susciter l’intérêt des jeunes à davantage s’intéresser à la lecture. Ces initiatives selon le coordinateur du projet, se tiennent deux fois dans le mois, c’est-à-dire à l’occasion de chaque deuxième samedi.
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