Selon le célèbre philosophe de l’Antiquité grecque PLATON dans sa théorie de la CAVERNE:
« Le véritable problème qu’un peuple peut avoir sur le chemin accidenté de son évolution est que lui et ceux qui portent sa voix ne soient pas capables de percevoir la réalité qui se cache derrière l’image et pire, qu’ils interprètent cette image controversée comme si elle était la réalité elle même. »..
En effet l’un des inconnus majeurs de l’équation sempiternelle des transitions politiques que la Guinée a connu à l’instar de celle encours, reste le défi d’une compréhension collective et partagée de RÉUSSITE D’UNE TRANSITION.
Dans les faits et la réalité, les guinéens n’ont jamais eu une compréhension unique et partagée de cette notion.
Tous les indicateurs de réussite des transitions guinéennes se rapportent aux perceptions subjectives des uns et des autres
En substance, voici quelques perceptions de réussite de la transition qui se chevauchent de façon diffusés qui narguent et trahissent les discours officiels à cet effet.
La grandeur philosophique utilisée par tous est la DURÉE.
Pour les uns, aller vite aux élections donnent plus de chances à leurs leaders d’accéder au pouvoir donc aucun compromis n’est possible, il faut y aller où récuser tout.
Pour les autres, c’est le contraire qui les arrange et par ricochet, il faut tout faire pour accorder le maximum de temps à la transition pour éliminer les inopportuns et se positionner pour accéder au pouvoir.
Dans les 2 cas de figures, il y a des objectifs et des subjectifs.
Dans l’un ou l’autre cas, il y a des principes et des critères objectifs à internaliser pour sauver ce pays.
La durée d’une transition devra dépendre:
- Du niveau de délabrement de la situation initiale.
- Des actions programmées et de la complexité de leur mise en œuvre.
- De l’efficacité et de l’efficience des stratégies choisies.
- Du niveau de connaissance, de l’expérience et de la moralité des ressources humaines engagées.
- Des ressources matérielles et financières mobilisables.
- . Du niveau d’adhésion des acteurs sociopolitiques.
- Du niveau d’adhésion du peuple.
- De l’engagement irréversible des autorités à ne pas reculer etc…
Alors si nous voulons que cette transition réussisse, il nous faut éviter de nous mentir e refusant d’être dans une situation où nous subissons les effets d’une cohabitation inconciliable des sens que nous donnons aux concepts et actions de notre idéal commun.
La réussite de la transition, ce n’est pas la réalisation de ce que nous voulons individuellement selon nos pulsions subjectives mais, ce qui peut arranger le peuple.
Que ALLAH sauve ce pays.
Aimé Stéphane MANSARE.
Expert consultant en Sciences sociales du développement.