Le président du parti Démocratie chrétienne fait face à de nouvelles accusations de viol sur mineure. Eugène Diomi Ndongala, alors opposant au président Kabila, avait déjà été accusé de faits similaires en 2014. Condamné à 10 ans de prison, il avait toujours clamé son innocence et avait été libéré en mars 2019, à la faveur de l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi. Eugène Diomi Ndongala a été arrêté vendredi et libéré 24 heures plus tard.
Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Sonia Rolley
Avertis, selon les mots de la police, par la « clameur publique », des policiers serait arrivés 30 minutes après les faits. Celle qui se présente comme victime a entre 13 et 15 ans selon les versions, elle serait venue rendre visite à deux de ses parentes qui habitent une chambre dans un hôtel appartenant à la famille Ndongala.
Les trois plaignantes ont assuré aux policiers qu’Eugène Diomi Ndongala a proposé 200 dollars à la jeune fille et l’a ramené dans une chambre dont il disposerait à l’année. Les deux parentes affirment l’avoir surpris seul avec elle et ont enregistré, à son insu, leur demande d’explication.
Dans l’entourage du président de Démocratie chrétienne, on dénonce une manipulation. Ses proches affirment que les deux sœurs et locataires devaient plus de 2 000 dollars d’arriérés de loyer, qu’elles avaient été mises en demeure de payer, et s’en étaient violemment pris au personnel de l’hôtel.
Selon les proches d’Eugène Diomi Ndongala, elles ont inventé ces accusations de viol, connaissant son passé, et ont tenté de le piéger. Selon une source proche du parquet, il y a des contradictions entre les versions des protagonistes qui devraient être confrontées lundi pour la suite de l’instruction.
RFI.