Membre du conseil politique de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Samuel Kourouma estime qu’un dialogue ne se décrète pas, mais il s’agit d’une volonté politique.
« Depuis le départ, j’étais parmi ceux qui ne croyaient pas à l’aboutissement de ce dialogue. Le président Alpha Condé sait la cause de ces problèmes que nous avons eu depuis les 2 ans passés. Un dialogue ne se décrète pas, c’est une volonté politique. Les problèmes de la Guinée ne se limitent pas à un dialogue. C’est pourquoi au niveau de l’UFDG, nous avons dit que nous sommes demandeurs d’une réconciliation nationale mais pas un dialogue de sourd », a-t-il déclaré.
Abordant le sujet lié à la reprise des manifestations de rue comme souhaiter par des militants de l’UFDG, cet opposant au régime Condé est clair.
« Le droit de manifester est un droit constitutionnel. C’est à l’État d’encadrer les manifestants et c’est aux organisateurs d’éduquer les militants. La question qu’on doit se poser, c’est pourquoi nous manifestons ? Nous voulons manifester contre ces violations de libertés, de droit public, des personnes emprisonnées sans jugement, pour des guinéens qui meurent en prison, nous avons le cas de Roger Bamba… », affirme Samuel Kourouma lors d’un entretien accordé à notre rédaction ce mardi, 02 Aout 2021.
Plus loin, il déplore le fait que la justice guinéenne se dise incompétente de gérer les dossiers de l’ANAD et l’UFDG. Une autre raison qui les pousse à reprendre ces protestations.
« Quand l’État a décidé de fermer le siège de l’UFDG, d’empêcher les responsables de l’ANAD et UFDG de sortir, on a saisi la justice mais elle se dit incompétente. Alors qu’est-ce qui nous reste? C’est de manifester notre frustration. C’est la raison pour laquelle nous voulons manifester. Moi suis d’accord que les manifestons reprennent », s’engage notre interlocuteur.
La rédaction.