Choguel Kokalla Maïga et la quasi-totalité de son gouvernement figurent parmi 149 personnalités visées par des sanctions individuelles infligées récemment par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Le président de la Transition le colonel Assimi Goïta ne pas partie de la liste des personnes sous sanctions et établie par la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), selon un document officiel de l’organisation régionale ouest-africaine obtenu par l’AFP et RFI mercredi 17 novembre.
En revanche au sein de l’exécutif malien, quasiment tous les membres du gouvernement à l’exception du ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, sont concernés. En tête de liste, le Premier ministre Choguel Maïga et tous les titulaires des postes régaliens sont également frappés d’Interdiction de voyage et de gel d’avoirs financiers.
Les mêmes sanctions concernent les membres du Conseil national de la Transition (CNT, l’organe légisilatif). Les noms du président du CNT et de ses principaux collaborateurs figurent également sur la liste des personens accusés « d’empêcher le retour à l’ordre institutionnel ».
Liste appelée à être modifiée
De sources proches de la Cédéao, on indique que pour appliquer ces mesures, le concours des institution internationales sera demandé. Au total, 149 personnalités maliennes sont concernées par ces sanctions ciblées.
D’après l’institution sous-régionale contactée par RFI, la liste pourrait changer en fonction de l’évolution de la situation. Autrement dit, elle pourrait être rallongée ou des personnes ciblées pourraient être retirée de la même liste. Enfin, selon un responsable de la Cédéao contacté par RFI, une liste des proches des personnes sanctionnées seraient en cours d’élaboration.
Sanctions individuelles le 7 novembre
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, réunis en sommet le 7 novembre, avaient décidé d’infliger des sanctions individuelles à ceux qui, après deux coups d’État en un an dans le pays plongé dans une crise profonde, retardaient selon eux la tenue d’élections pour un retour des civils au pouvoir. Or, le respect de ce calendrier était une condition de la Cédéao qui avait levé ses sanctions financières et commerciales contre le Mali, depuis le premier coup d’État d’août 2020.
rfi.fr