La CEDEAO a finalement infligé des sanctions contre la Guinée, au terme d’un sommet extraordinaire tenu à New York, le jeudi 22 septembre 2022. Ces sanctions visent les membres du CNRD, le gouvernement de la transition et le CNT.
Il faut rappeler qu’avant l’annonce officielle de ces sanctions, des échanges caustiques entre le premier ministre Bernard Goumou et le président en exercice de la CEDEAO avaient fait la UNE des médias, à propos de la durée de la transition Guinéenne. Des propos que l’ancien ministre de la réconciliation nationale n’a pas apprécié visiblement.
Pour Bah Oury, la réponse de Bernard Gomou aux propos du président en exercice de la CEDEAO, Umaru Embalo Cissoko, n’est pas de nature à rapprocher les positions entre la Guinée et l’institution sous-régionale.
« Il y a un médiateur qui a été désigné par la CEDEAO en la personne du président Boni Yayi. Il fallait aussi bien pour Embalo que toutes les parties prenantes attendent la livraison des conclusions du médiateur avant de statuer sur l’approche de la transition guinéenne. Cela est essentiel et ne pas se presser pour dire des choses alors que la formulation et les délibérations de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO n’avaient pas eu lieu », dira-t-il.
« La déclaration du colonel Amara Camara ne présente pas quelque chose de particulier. D’autant plus que sa déclaration ne fait que réitérer les positions de la Guinée avec fermeté et clarté. Toutefois, le Premier ministre est allé trop loin dans une approche non respectueuse d’un chef d’Etat d’un pays frère qui est la Guinée Bissau », a ajouté le président de l’UDRG.
Bah Oury estime enfin que « l’utilisation de certains termes lorsqu’on s’adresse à un chef d’Etat étranger. Je pense que cela ne devrait pas avoir lieu en ce qui concerne les bonnes relations traditionnelles qui lient aussi bien la Guinée et la Guinée Bissau».
Fatoumata Diabaté, pour lengo224.com