Pour le commun des guinéens, l’ancien Premier ministre et actuel président du parti Union Forces Républicaines, Sidya Touré, serait en exil pour des raisons politiques. Ou plutôt, parce qu’on lui aurait retiré la maison qu’il a spoliée à un orchestre (Horoya bande d’alors) au moment où il était Premier ministre. En réalité, rien de tout cela ne peut se mesurer à la gravité des dossiers pour lesquels il a pris la poudre d’escampette.
Sidya Touré aurait eu vent que les autorités détenaient deux dossiers dans lesquels il serait incriminé. C’est l’affaire des entreprises ENTAG et la SOGEX, deux propriétés de l’Etat.
De 1996 à 1999, le président de l’UFR a géré le gouvernement en tant que Premier ministre. A ce poste, l’ancien directeur de cabinet à la primature de la Côte d’Ivoire va initier des réformes aux relents d’enrichissement personnel.
Parmi ces réformes, figure en bonne place la mise en place du comité de trésorerie pour prioriser les dépenses publiques. C’est ainsi que certaines entreprises d’Etat vont connaître leur déclin par défaut de financement. Cette réforme va laisser l’entreprise de tabac et d’allumettes de Guinée (ENTAG) et la société guinéenne des explosifs (SOGEX) sur le carreau.
La stratégie du Premier ministre Sidya Touré est toute simple : refuser de financer l’entreprise pour précipiter sa chute et après la vendre à un tiers. Curieusement, le repreneur de ces entreprises citées ci-haut en faillite n’aurait été personne d’autre que lui-même, Premier ministre d’alors. Jusqu’à date, la SOGEX serait toujours sa propriété. Par contre, ENTAG aurait été bradée après son acquisition.
Pour rappel, lors de la présidentielle de 2015 le président de l’UFR Sidya Touré décida de s’allier à Alpha Condé à condition que ce dernier lui rétrocède la SOGEX, qu’il lui avait retiré après son élection en 2010. Cela n’a été su qu’après sa démission du poste de haut représentant du président grâce à la dénonciation de l’honorable Amadou Damaro Camara dans l’émission « les Grandes Gueules ». Cet homme aux mains propres que Sidya Touré prétend être, est tout à fait le contraire au vu de sa gestion antérieure. S’il dit le contraire, il n’a qu’à rentrer au pays.
Bella KAMANO, président du parti RNPG