Une nouvelle semaine débute avec des questions et interrogations légitimes des citoyens. Que nous réserve la gouvernance du CNRD sous la conduite du Colonel Mamadi DOUMBOUYA ?
Une chose est claire, six (06) mois après le coup d’Etat qui a suscité d’énormes espoirs, les citoyens sont aujourd’hui entre l’espoir et l’incertitude.
L’impatience commence à gagner le terrain au sein de la population et qui, jusqu’à présent, n’a aucune idée sur la durée de la transition, du chronogramme et des véritables intentions des militaires au pouvoir.
Le gouvernement de Mohamed BEAVOGUI est incontestablement un échec. L’administration publique est loin de fonctionner comme il se doit par manque de leadership et de capacité de management de certains ministres et des hauts cadres des départements nouvellement nommés. Ce, malgré les retraites et ateliers gouvernementaux. A l’exception de quelques ministres qui s’affirment et s’illustrent, la grande majorité ne semble pas être à la hauteur de relever nos attentes les plus profondes et légitimes. A cela s’ajoute la cherté de la vie caractérisée par une augmentation galopante des prix de denrées de premières nécessités.
La Guinée de l’après coup d’Etat doit être celle de la transparence, de l’inclusion et de la gouvernance vertueuse. De la Présidence aux structures décentralisées, un changement qualitatif est attendu et le Peuple de Guinée qui a tant souffert veut une rupture dans la gouvernance. Nous espérons vivement qu’il en sera ainsi.
Les autorités de la transition doivent nécessairement promouvoir le dialogue et la concertation dans un cadre formel avec les acteurs politiques et sociaux. En paraphrasant, le journaliste Burkinabé Sita Tarbagdo, je dirai qu’à force de croire qu’on est le seul détenteur de la vérité, on finit par précipiter sa vie dans le gouffre de la vulgarité et de l’arrogance.
Quand bien même on accorderait le bénéfice du doute au CNRD, rien ne nous empêche de ne pas exprimer une certaine prudence et de garder une certaine réserve sur la conduite actuelle de la transition. En tout cas, nos convictions, valeurs et principes de la société civile nous l’imposent.
Mes vœux de succès vont au CNRD
En attendant: prudence, vigilance et exigence pour une transition à la hauteur de nos attentes légitimes !
« Notre force , c’est notre détermination ! »
Dorah Aboubacar KOITA
Juriste consultant et activiste de la Société Civile Guinéenne