Je voudrais par cette réflexion poser un débat de fond sur la question de la transhumance politique. Car la pratique est tellement courante en Guinée qu’il serait nécessaire de porter l’analyse encore plus profonde. L’espace politique est un milieu d’idées. On y accède avec des idées. On adhère à un parti qui a en partage les idées et valeurs qui commandent votre entrée dans l’espace politique. Ce sont ces idées et valeurs qui fondent l’idéologie politique dans l’ensemble auquel l’on appartient.
En clair, chaque parti politique est idéologiquement fondé. On a principalement des Partis à obédience libérale ou encore des Partis à obédience socialiste. En chacune d’elles existent des spécificités qui nous n’aborderons pas ici ! Si l’espace politique est ainsi régulé. Cela dit qu’une personne qui quitte un Parti Politique d’obédience libérale ne devrait avoir pour unique destination qu’un autre Parti Politique de la même obédience. Il fait de la transhumance politique.
Mais qu’est-ce qui en est pour celui qui quitte un Parti Politique d’obédience libérale pour un autre d’obédience contraire à son parti d’origine : est-ce de la transhumance politique ou le reniement des valeurs et idées qui fondent l’entrée en politique de celui-ci ? En partant du postulat susmentionné, celui qui quitte un Parti Politique d’obédience libérale pour un Parti Politique d’obédience contraire renie les valeurs et idées qui l’ont conduit dans l’espace politique. Que représente en ce moment, les propos que celui-ci tiendra dans sa nouvelle famille politique ? Je pense que le moment est désormais opportun pour que le peuple soit exigeant vis-à-vis de ceux qui demandent son suffrage. La probité morale commence aussi par ça : la non versalité d’idéologie politique.
Fodé BALDE,
Citoyen guinéen,
LA GUINÉE MERITE MIEUX !