Depuis le 05 septembre dernier, les Guinéens écrivent une nouvelle page de leur histoire. L’avènement du Comité national de rassemblement pour le développement( CNRD), apparaît comme une opportunité de remettre le pays sur les rails. Le colonel Mamadi Doumbouya met cette phase sous le sceau de l’inclusivité. Pour lui, chaque Guinéen compte.
Dans cette dynamique, il est question de la mise en place du conseil national de la transition ( CNT). Un organe législatif qui aura la lourde charge d’élaborer les textes fondateurs de la 5ème République. Parmi le gotha de personnalités appelées à meubler l’institution, les jeunes. Ils seront 5 semble-t-il, pour représenter la couche juvénile.
S’il est important d’associer les jeunes à la rédaction notamment de la nouvelle constitution, il est impérieux de savoir faire le choix, le bon choix des jeunes devant siéger au CNT. La solennité et les enjeux, nous imposent une certaine rigueur dans la composition de l’institution.
Le rôle prépondérant des jeunes se résume en deux réalités. Premièrement, la démographie. Plus de la moitié de la population guinéenne est jeune. Deuxièmement, si besoin en était de rappeler, les jeunes constituent l’avenir du pays. De ce fait, ils doivent être associés aux grandes décisions de la nation pour mieux relever les défis du futur.
Néanmoins, convenons en qu’être jeune n’est pas un privilège, c’est une étape de la vie. Il ne suffit pas d’être simplement jeune pour espérer bénéficier des avantages.
D’où l’établissement de critères rigoureux pour le choix des délégués de la jeunesse.
Parmi ces critères, figurent, la compétence avérée, la participation aux projets de développement au sein des structures associatives,…
Puisque le colonel Mamadi Doumbouya estime qu’il faut apprendre de nos erreurs, il est temps de savoir faire le choix de ceux ou celles qui doivent agir en notre nom. Dans un passé récent, la notion de la rupture est restée dans les discours, pas les actes. Des esprits malins ont toujours inventé des stratégies pour se faire des raccourcis. Créer un mouvement de soutien ou se faire parrainer par les barons du régime, ont été des facteurs dominants.
Aujourd’hui, la rupture doit s’opérer à ce niveau. Loin du folklore des déviationnistes, il faut faire un choix lucide.
C’est la seule solution pour gagner le pari du succès.
Ibrahima Kalil Diallo
Coordinateur de L’AG Fouti-Lafidi