Le séjour pourtant si bref, a été tortueux et plein de rebondissement.
Le Président en exercice de la CEDEAO, Umarou Sissoko Emballo a été certainement surpris, pendant sa visite à Conakry, le mois dernier, de savoir qu’il n’était pas sur un terrain conquis. En effet, il a été surpris, sans doute, d’avoir en face, des interlocuteurs imperméables à toutes ses sollicitations.
On apprend que tout ou presque a été refusé à l’hôte de la junte au pouvoir, à cette occasion. Et les arguments qui lui auraient été opposés, n’étaient pas à le caresser dans le sens du poils.
D’abord, ça a commencé par la volonté exprimée par le visiteur prestige, de rencontrer les acteurs politiques et ceux de la société civile. La réponse de Conakry, à en croire notre source, c’était non, malgré l’insistance avec un ton teinté de menace du Président en exercice de la CEDEAO.
En retour, c’est plutôt le CNT, ainsi que le CNRD au visage énigmatique pour l’opinion publique, que la délégation, a rencontrés et entretenus, après s’être entretenu avec certains diplomates et plus d’une fois avec le Chef de la junte Guinéenne.
En ce qui concerne le délai de la transition qui suscite des spéculations, notre source est formelle en soutenant qu’il n’y a jamais eu d’accord sur cette question, lors du passage de Emballo à Conakry.
A rappeler que le Chef d’Etat Bissau-Guinéen, lors d’une conférence de presse co-animée avec son homologue français, Emanuel Macron, semblait catégorique sur un accord de 24 mois, qu’il aurait épilé avec la junte.
A propos, notre source au fait de ces confidences, rétorque en précisant que la partie Guinéenne, a plutôt laissé entendre « qu’ils ne feront pas de fixation sur le délai ».
Si le palais Mohamed V, a décidé de ne pas répondre directement à Emballo, cependant le sémillant chef d’Etat Bissau-Guinéen, reconnu très peu diplomate, ne serait plus audible pour les dirigeants Guinéens. C’est ce qu’on apprend auprès de certaines sources à la présidence.
ML Cissé